Le P-dg du Grepco, Groupe des entreprises de promotion et de la construction, Amar Guellati, n�a pas attendu pour prendre les sanctions qu�il a estim� n�cessaires pour mettre fin aux graves turbulences qui risquaient d�emporter l�une des douze filiales sous sa coupe. Il s�agit de la d�cision de la dissolution du conseil d�administration de Gesi-Bat, pr�sid� par le premier responsable de la filiale Gesi-Immo. Pourtant cette derni�re est une entreprise vers�e dans les transactions immobili�res sans avoir � se soucier des probl�mes de construction qui sont � la charge de Gesi-Bat. Il y a eu �galement la suspension de deux cadres dirigeants de l�entreprise de construction Gesi-Bat, remplac�s sur-le-champ par deux autres de la m�me entreprise. La c�l�rit� avec laquelle ont �t� prises ces d�cisions s�explique, outre les consultations qu�avait eues M. Guellati avec les responsables de sa tutelle, la Soci�t� de gestion des participations de l�Etat (SGP Indjab), par les contraintes auxquelles il fait face pour �tre au rendez-vous avec le plan de charge de plus de 60 000 logements et autres infrastructures dont la r�alisation a �t� confi�e � son groupe dans le cadre du quinquennat 2010-2014. Dans l��il du cyclone depuis des mois, l�entreprise Gesi-Bat, qui a int�gr� r�cemment (avril 2011) le groupe Grepco, tra�nait un lourd passif de probl�mes socioprofessionnels h�rit�s du temps o� elle faisait partie des filiales du groupe Sider. 1 468 salari�s dont 1 255 exer�ant des m�tiers cl�s, ma�on, coffreur, carreleur, sont toujours dans une situation pr�caire. Ils sont sous contrat � dur�e d�termin�e (CDD), apr�s 10 ans de pr�sence ininterrompue au sein de cette entreprise. Non seulement ils sont contractuels, mais ils per�oivent un salaire de base de 10 000 DA, selon les dires des membres du comit� qu�ils ont choisi pour d�fendre leur cause. Lors de la conf�rence de presse tenue au si�ge de leur entreprise � Maboudja, entre Cha�ba et Sidi Amar (Annaba), en pr�sence du secr�taire g�n�ral du conseil syndical d�ArcelorMittal Annaba, Sma�l Kouadria, l�un des membres du comit�, pr�cisera que m�me les permanents, qui repr�sentent 10% de l�effectif global de Gesi- Bat, touchent des salaires en de�� de leurs coll�gues de Constantine. Un chef de projet, ing�nieur de son �tat, expliquant l�inexistence de plan de carri�re dans leur entreprise, relatera, en larmes, les conditions tr�s difficiles dans lesquelles il travaille avec ses camarades, souvent dans des r�gions lointaines et pour certaines totalement isol�es, �sans avoir un moyen de transport�. �Nous avons quand m�me une prime de risque de 20 DA/jour�, ironisera-til. Hiver comme �t�, indique-il, nous logeons dans des conteneurs, alors que nos chefs d�pensent sans compter. Il y a le cas d�un cadre dont la prise en charge revient � la soci�t� � 450 000 DA par mois�, fera savoir ce cadre qui estime que lui et ses coll�gues �ne sont pas pr�s de suspendre leur mouvement. �Au contraire nous allons le durcir au cas o� il n�y aurait pas de commission d�enqu�te honn�te et cr�dible pour voir sur place la gabegie de nos dirigeants �, ajoutera-t-il. Mandat� par la F�d�ration nationale des travailleurs de la m�canique, m�tallurgie, �lectricit� et �lectronique (Fntmmee), relevant de la Centrale syndicale pour accompagner les protestataires de Gesi-Bat, Sma�l Kouadria, �galement SG du syndicat d�ArcelorMittal, pr�sent � la conf�rence de presse de ce jeudi, confirme l�existence d�un dossier compromettant pour les dirigeants de Gesi-Bat. A la demande du Soir d�Alg�ried�en divulguer le contenu � la presse, Kouadria affirmera qu�en concertation avec les travailleurs de l�entreprise, ces documents ne seront pas divulgu�s, avant d��tre remis � une �ventuelle commission d�enqu�te. Mais dans le cas o� cela ne se produirait pas, il a promis de distribuer des copies � la presse dans le courant de la semaine prochaine.