La guerre reprend de plus belle entre la direction du FLN et le mouvement des redresseurs. Apr�s Constantine et Mascara le week-end dernier, c�est Alger qui sera le th��tre d�une autre confrontation de rue. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Venu au si�ge de l�Union g�n�rale des travailleurs alg�riens place du 1er-Mai pour pr�sider une rencontre des militants des wilayas du centre du pays autour �des r�formes politiques �, Abdelaziz Belkhadem a eu droit � un accueil bien particulier : une centaine de �redresseurs � l�attendaient, en effet, � m�me le trottoir avec les slogans en vogue depuis le d�but de l�ann�e. �Irhal !� (Partez !), criaient les contestataires conduits par l�ex-ministre du Tourisme Mohamed-Seghir Kara en direction du secr�taire g�n�ral du FLN. La pr�sence massive des forces de l�ordre �vitera le �contact� direct et l�affrontement physique comme c��tait le cas � Constantine vendredi dernier. Belkhadem r�pondra � ses d�tracteurs dans son allocution fleuve : �On ne va plus se taire !� criera-t-il devant une salle enti�rement acquise. �Ces gens-l� me demandent de partir. Si je les �coutait, je serai parti. Mais qu�ils sachent que la politique ne se fait pas sur les trottoirs !� Le SG du FLN veut tourner en d�rision ses d�tracteurs en encha�nant : �C�est vraiment malheureux que d�anciens responsables du parti en arrivent � se donner en spectacle, sur les trottoirs ! Pas tous heureusement. � Puis, cette autre pique : �Et puis parmi ces gens-l�, tous ne sont pas militants.� Avant de reprendre son argumentaire massue : �Au FLN, nul responsable n�est �ternel et contrairement � ce qui se dit, douze secr�taires g�n�raux se sont succ�d� � la t�te du parti depuis 1964. Ils veulent que je parte? Eh bien qu�ils viennent au comit� central et qu�ils me fassent partir ! S�ils veulent, qu�ils soumettent une proposition de retrait de confiance m�me � bulletin secret.� Il ne l�che pas prise pour autant. �Dieu seul sait quelles sont leurs motivations. Ils m�ont parl� d�une liste de membres du comit� central qui serait contestable. J�ai demand� au fr�re Salah Goudjil de me donner cette liste. Eh bien non ! Ils veulent que moi je leur donne cette liste. Ils cherchent � me pi�ger �, s�emportera encore Belkhadem qui renvoie, encore une fois, les �redresseurs� aux instances l�gitimes du parti. �Seul le comit� central est habilit� � se prononcer sur ces questions- l�. Qu�ils sachent une bonne fois pour toutes que le FLN n�a aucun tuteur.� Cette guerre �fratricide� publique n�est donc pas pr�s de s�arr�ter en d�pit d�une tentative de m�diation entreprise depuis quelques jours par quatre personnalit�s du parti (Benhamouda, Sba�, Cherchali et Affan Djillali). Il y a m�me risque d�escalade avec la proximit� d��ch�ances �lectorales pr�vues dans moins d�une ann�e. Le risque est d�autant plus r�el que Belkhadem ne cache plus ses ambitions pr�sidentielles. Et ce qui brouille davantage la situation, c�est ce silence et cette passivit� du pr�sident du parti, Abdelaziz Bouteflika. Contrairement � 2003, quand il menait personnellement un mouvement similaire contre le SG du FLN, Ali Benflis. K. A. Le comit� central report� au 30 juillet Pr�vue initialement pour le 23 juillet prochain, la session extraordinaire du comit� central du FLN a �t� report�e aux 30 et 31 juillet. C�est ce qu�a annonc�, hier vendredi, Abdelaziz Belkhadem au cours d�une rencontre avec les mouhafadas du centre du pays.