Le S�nat n�a pas fait pl�ni�re pleine, hier, � l�occasion du d�bat autour de la loi de finances compl�mentaire 2011. Tout juste une trentaine de s�nateurs ont assist� aux d�bats lors de cette s�ance pr�sid�e par Abdelkader Zehali (FLN) et � laquelle a manqu� le ministre des Finances Karim Djoudi, repr�sent� en la circonstance par le ministre charg� des Relations avec le Parlement, Mohamed Khoudri. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Vot�e le 15 juin dernier par l�Assembl�e populaire nationale (APN), la loi de finances compl�mentaire 2011 a atterri donc, hier lundi, au S�nat pour un d�bat en pl�ni�re. Abdelkader Bensalah, visiblement occup� � synth�tiser la masse de m�morandums qu�il re�ut tout au long du mois de consultations politiques qu�il a men�es avec un ar�opage cibl� d�acteurs et de personnalit�s politiques et qui accordait, hier, audience au secr�taire libyen aux Affaires �trang�res, c�est Abdelkader Zehali � qui devait �choir la mission de mod�rer un d�bat, pour le moins qu�on puisse dire, sans relief, voire lassant par moments. Tant est que la plupart des s�nateurs qui ont pris la parole ont bott� en touche, saisissant l�opportunit� offerte pour r�percuter des dol�ances citoyenne sans rapport imm�diat avec le texte objet de d�bat. Ainsi en a-t-il �t� de ce s�nateur qui pose le probl�me du sachet de lait qui se fait drastiquement rare dans la wilaya de Tamanrasset, de cet autre, � l�accoutrement targui, qui �voque la situation peu enviable des b�douins et nomades et enfin de celui qui plaide un mieux administratif dans la wilaya de S�tif. Dans le lot des intervenants, il y a eu, bien entendu, des s�nateurs qui jugeront la copie parfaitement adapt�e aux attentes en pareille conjoncture politique marqu�e par une menace permanente de contestation sociale. La loi de finances compl�mentaire 2011 consacre, en effet, une hausse de 25% des budgets de fonctionnement, tout en s�abstenant en m�me temps de recourir � une imposition outranci�re. En confectionnant le texte de loi, l�ex�cutif avait, on le sait, le souci d�abord de la paix sociale. Point d�orthodoxie budg�taire donc, comme l�a soulign� un des rares s�nateurs � avoir inscrit son intervention dans le vif du sujet. Ce dernier a d�plor� que le gouvernement n�ait pas pr�sent� pr�alablement les situations budg�taires par secteurs aux fins d��valuation et �ventuellement situer les raisons des d�ficits. Cela �tant, mal per�ue reste aussi la r�introduction de l�autorisation d�importation de la friperie. Outre le risque sur la sant� du citoyen, fait observer un s�nateur, l�importation de la friperie porte atteinte au textile national que l�Etat poursuit de redynamiser en y consacrant 130 milliards de dinars.