Sensibilis� par les observations de la Cour des comptes sur l�opacit� dans la gestion des fonds sp�ciaux, reprises, au demeurant, � leur compte par les s�nateurs, le gouvernement a d�cid� d�y regarder de pr�s. Le ministre charg� des relations avec le Parlement, Mahmoud Khoudri, qui poursuit de repr�senter Karim Djoudi toujours convalescent, en a fait l�annonce hier dans un S�nat affreusement d�garni. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Ils �taient tout juste 43 s�nateurs � �couter Mohamed Khoudri faire l�expos� de la loi portant r�gulation budg�taire pour l�ann�e 2008. Ils �taient 4 seulement � prendre la parole, trois pr�alablement inscrits et un dernier au pied lev�. C�est dire que la loi sur la r�gulation budg�taire, pourtant demande parlementaire, n�ameute pas les locataires de l�h�micycle. Le ministre charg� des relations avec le Parlement trouve cela normal, tant est que, a-t-il dit, les lois similaires de 1978, 79, 80 et 81 n�avaient enregistr� qu�un seul intervenant. Selon lui, c�est la nature du texte pr�sent�, garni de chiffres, qui fait que peu de parlementaires s�empressent d�intervenir. Faut-il noter qu�une telle loi a �t� pr�sent�e pour la derni�re fois en 1984, lorsque l�Assembl�e �tait meubl�e de d�put�s du parti unique. Elle y revient cette ann�e, apr�s 27 ans de passage outre, suite � une demande pressente des parlementaires soucieux d��valuer les r�alisations gouvernementales ainsi que le contr�le des d�penses y aff�rentes. Mais les s�nateurs, du moins ceux qui sont intervenus hier, ne semblaient pas avoir la ma�trise des chiffres. Leurs remarques, ils les ont puis�es dans le rapport de la Cour des comptes qui, elle, s�est plainte de ne pas pouvoir contr�ler la fiscalit� p�troli�re confi�e � l�agence Alnaft et qui a aussi fait observer que beaucoup d�argent dort dans les fonds sp�ciaux. Le ministre charg� des relations avec le Parlement, comme jouant une partie facile, r�torquera sur-le-champ en affirmant que ce sont les parlementaires qui ont vot�, voire m�me pr�conis�, l�institution de ces diff�rents fonds sp�ciaux. Le ministre n�a pas vu l�utilit� de l�institution d�un fonds sp�cial de lutte contre le cancer alors que cette question est prise en charge par le budget cons�quent du minist�re de la Sant�. �C�est vous qui avez vot� la loi sur les hydrocarbures qui a institu� l�Alnaft�, lancera aux s�nateurs Mohamed Khoudri. Et, comme pour les rassurer, il les informera que le gouvernement se penchera incessamment sur la question des fonds sp�ciaux, les �valuera et, s�il s�av�re que des fonds restent inutilis�s, il les fermera.