Les entreprises de r�alisation du secteur du BTPH peuvent- elles relever le d�fi de concr�tiser le programme quinquennal 2014 ? Sachant que chaque wilaya s�est vu allouer entre 6 � 20 millions de dinars, et ce, en fonction de sa taille, de sa position strat�gique et de ses besoins en la mati�re. Pourquoi le secteur de l�entreprenariat n�a-t-il pas pris part � la tripartite ? Pourquoi les 30 000 PME alg�riennes qui ont cr�� pr�s de 800 000 postes d�emploi n�ont b�n�fici� d�aucun avantage, alors que les BET �trangers, � eux seuls, ont engrang� 12 milliards de dollars durant le quinquennat 2005-2009 et le secteur public pr�s de 74 milliards de dollars pour son plan de redressement ? A quand une strat�gie nationale en ad�quation avec la loi sur la qualification ? C�est en tentative de r�ponse � ces questions, dont la plupart pos�es par Abdelmadjid Dennouni, pr�sident de l�Union g�n�rale des entrepreneurs alg�riens du b�timent, des travaux publics et hydraulique, que s�est tenue samedi la rencontre r�gionale � la salle de l�APW, qu�a organis�e le bureau de Skikda de l�UGEA. Le choix de Skikda a �t� motiv� par le fait que la wilaya est une wilaya pilote en mati�re de revendications syndicales. Pour la deuxi�me fois cons�cutive, cette derni�re se distingue par une action initi�e conjointement avec les pouvoirs publics. Dans les deux cas, les relents de d�sorganisation. On peut citer l�absence de banderole indicative, de d�pliants en direction des participants et d�ordre du jour clairement d�fini dans un programme digne du nom. Hormis les invitations qui leur ont �t� adress�es, ceux qui y ont �t� invit�s n�ont eu droit � aucun document. Mais, il n�en demeure que, globalement, ce sont les emb�ches rencontr�es sur le terrain par l�entreprise alg�rienne qui ont �t� mises en exergue. L�objectif a �t� justement de sensibiliser les repr�sentants de cette derni�re � l�imp�ratif, en d�pit des contraintes, de participer dans le programme �tatique de d�veloppement. Dans son intervention, le secr�taire g�n�ral de la wilaya de Skikda, repr�sentant du wali, a mis en relief le r�le jou� par son institution. L�aide accord�e aux entreprises, paiement des cr�ances dans les d�lais, lev�e des entraves bureaucratiques, r�gularisation du registre du commerce, la d�signation d�un fonctionnaire au niveau du cabinet de la wilaya charg� de r�gler les probl�mes du ciment en sont les preuves les plus probantes. Il a fustig� quelques entrepreneurs qui ont failli � leur obligation d�honorer leur promesse de contrat. Cette diatribe est justifi�e, � ses yeux, par le fait que la d�marche de ces entreprises s�inscrit en porte-�-faux avec la nouvelle strat�gie, empreinte de transparence et de bannissement du r�le des interm�diaires, instaur�e depuis l�installation de l��quipe dirigeante � la t�te de Skikda. Ces propos n�ont pas laiss� de marbre Guerza Abdelhafid, pr�sident du bureau de la CGEOA de Skikda et vice-pr�sident national de l�UGEA charg� de l�organique, qui a r�torqu� que, certes, la contribution des entreprises dans le pourrissement de la situation est av�r�e, celle de l�administration l�est encore plus. Pour Abdelmadjid Dennouni, le secteur du b�timent est gangren� par des entreprises boiteuses et des entrepreneurs v�reux, indignes de repr�senter l�UGEA, selon ses dires. Selon toujours l�intervenant, les pouvoirs publics, � travers notamment des �lois sc�l�rates�, telle la loi sur la qualification, ainsi que l�obligation pour l�entreprise de se munir d�une attestation d�ex�cution, font dans la dilapidation des deniers publics. Il s�interroge �galement sur le retard de la mise en �uvre du plan quinquennal : �Nous sommes en juillet 2011 et le plan n�a toujours pas �t� lanc�. Est-ce un plan quinquennal ou triennal ?� Pour la tripartite, il demeure cat�gorique, �ses r�solutions ne concernent nullement le secteur du BTPH. D�ailleurs, par exp�rience, il a �t� prouv� que quand on participe � des s�ances de consultations, les r�solutions y �manant sont indispensables, mais quand on nous �carte, la loi pondue est sans effet�. Pour y rem�dier, l�ouverture au dialogue entre parties prenantes s�av�re primordiale, selon Dennouni.