Le collectif des associations militant pour les droits des enfants plaide pour l�obligation de signalement des agressions sexuelles contre les enfants. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Hier au forum d� El Moudjahid, le collectif des associations : R�seau Wassila, SOS villages d�enfants Alg�rie, Association alg�rienne enfance et familles d�accueil b�n�voles et le r�seau Nada pour la protection de l�enfant ont appel� � l�adoption d�une loi obligeant toute personne t�moin d�une agression sexuelle contre un enfant de le signaler aux autorit�s comp�tentes. �Il faut faire du signalement une obligation p�nale et appliquer le d�lit de non-assistance � personne en danger � toute personne qui enfreint � cet loi�, expliquent les membres du collectif. Un signalement stipul� dans le code de la sant� de 1990 mais qui, jusqu�� aujourd�hui est rest� qu��une forme de signalement moral�, dira Malika A�t Si Ameur, porte-parole du collectif. �L�article d�obligation de signalement sur tous les d�lits existe d�j� dans la loi, mais il faut le d�velopper pour la sp�cificit� de l�enfant car les atteintes et les cons�quences que subit cette victime sont diff�rentes de celles des adultes�, explique encore Me Sihem Hemmache, membre du r�seau Wassila. Le collectif a fait remarquer que l�abus sexuel � l��gard des enfants ne cesse de prendre de l�ampleur en Alg�rie. Tirant la sonnette d�alarme sur l�urgence de prendre en charge ce fl�au, les intervenants ont ainsi interpell� tous les acteurs concern�s. Selon les chiffres communiqu�s par la DGSN et la Gendarmerie nationale, �561 enfants ont �t� victimes d�abus sexuel durant le premier trimestre de l�ann�e en cours. En 2010, ils �taient 1 573 enfants recens�s comme victimes de violences sexuelles�, a indiqu� le porte parole du collectif. Pour le collectif, le manque de signalement, la non-d�nonciation et l�impunit� dont b�n�ficient certains auteurs ne font qu�amplifier l�abus sexuel sur les enfants. �Plusieurs abus sexuels sont aujourd�hui, pass�s sous silence. Les tabous, la peur des cons�quences, le sentiment de honte et/ou de culpabilit� et le fait que l�agresseur soit un membre proche de la famille sont souvent � l�origine de ce silence�, pr�cise-t-on. De son c�t�, le pr�sident du r�seau Nada pour la protection de l�enfant, Abderahmane Arrar, a insist� sur l�adh�sion des pouvoirs publics � cette d�marche car, dit-il, �il existe un v�ritable probl�me de prise en charge�.