Le s�lectionneur Sergio Batista et ses attaquants Lionel Messi et Carlos Tevez partagent en grande partie la responsabilit� de l'�limination de l�Argentine d�s les quarts de finale de sa Copa America, un �chec � peine adouci par la loterie des tirs au but. �L��chec national�, titrait le journal Ol�. �Nous sommes footballistiquement morts, parce que c��tait la Copa, c��tait le moment de d�coller, d�armer une �quipe autour de Messi et de r�ver � un avenir�, regrettait hier le quotidien sportif. Et de fait : avec trois nuls et une seule victoire, de surcro�t face � une �quipe de Costa Rica espoirs, le bilan est accablant. Et contre l�Uruguay samedi soir (1-1 a.p., 5-4 t.a.b.), l�Albiceleste n�a su exploiter sa sup�riorit� num�rique en seconde p�riode. Batista se retrouve en premi�re ligne, lui qui �tait d�j� peu appr�ci� des supporters argentins, le jugeant ill�gitime � son poste : s�il a conquis le titre olympique en 2008, il n�a aucune exp�rience dans un (grand) club. La pression populaire risque de le mettre sur la sellette. �Je n�appelle pas cela un �chec, le mot �chec est tr�s fort�, s�est-il d�fendu, insistant sur son �projet� pr�vu pour le Mondial- 2014, qui est �le plus important�. Unique esquisse d�autocritique : �Quand il faut changer apr�s deux matches, c�est qu�il y a quelque chose. Il faudra certainement r�soudre certaines choses.� Batista semblait pourtant avoir trouv� la bonne formule en rempla�ant le �quatuor maudit� Banega-Cambiasso-Tevez- Lavezzi par un entourage mieux adapt� � Messi (Gago, Di Maria, Ag�ero et Higuain). Mais aligner un onze n�est pas tout : encore faut-il le dynamiser quand il balbutie. Contre l�Uruguay, l��quipe s�est �d�sorganis�e� en seconde p�riode, a-t-il reconnu : un probl�me r�current qui interroge ses capacit�s tactiques. Sa communication ? Il voulait d�abord s�inspirer du Bar�a, avant de reculer et finalement d�accuser le club d�avoir �vol� l�essence historique du football argentin�! Go�t d�inachev� La plus grande habilet� du s�lectionneur aura peut-�tre �t� d�avoir laisser tra�ner la signature de son contrat pendant de longs mois, jusqu�� l�or�e de la Copa... Batista s�est-il abrit� derri�re Messi ? Il l�a toujours sorti du lot, le pr�sentant sans cesse comme �le meilleur joueur du monde�, expression devenue gimmick. Le chargeant de pression plut�t que d�y faire �cran. Et ce fut comme un go�t d�inachev� pour Messi. Il aura tout connu. Sauf le but. Ses deux premiers matches furent quelconques, et suscit�rent les critiques de la presse et les sifflets du public de Santa Fe � l�issue d�Argentine-Colombie (0-0). Des sifflets qui l�avaient �pr�occup�, touch�, avait alors confi� le joueur. Il y eut ensuite la grande r�conciliation de Cordoba, au cours d�une prestation ph�nom�nale (deux passes d�cisives). Mais ce n��tait que le Costa Rica. Etincelant durant la premi�re p�riode contre l�Uruguay (une passe d�cisive), il s�est ensuite �teint, avant un sursaut en fin de match. �Il a montr� qu�il �tait � la hauteur�, l�a d�douan� Batista. Messi n�a pas fait basculer le match, c��tait pourtant l� son r�le. Muni du brassard apr�s l�exclusion de Mascherano, il est rest� de longues secondes allong� face contre terre apr�s une action typiquement �messique� non conclue par un but. Conscient de son �chec personnel. Messi a r�ussi son tir au but, pas Tevez. Un rat� symbolisant son tournoi m�diocre. Le �joueur du peuple� n�aura jamais su justifier son statut de chouchou. Il s�est plaint d�avoir �t� plac� � gauche, et non en pointe, et a annonc� son d�part de Manchester City en pleine comp�tition. Hors-sujet. L�Argentine �limin�e, �pas un �chec� selon Batista Le s�lectionneur de l�Argentine Sergio Batista a estim� que l��limination de son �quipe aux tirs au but en quart de finale de la Copa America samedi soir ne repr�sentait �pas un �chec� et que l�id�e de d�missionner ne lui �tait �jamais venue � l�esprit�. �Je n�appelle pas cela un �chec, le mot �chec est tr�s fort, a-t-il d�clar� en conf�rence de presse. On a fait tout notre possible pour gagner, on a travaill� en vue de gagner la Copa America, mais on n�y est pas parvenus �. �J�ai sign� mon contrat il y a deux mois, l��limination me fait mal, comme � tout le monde, mais je n�imagine pas un instant partir, non non, �a ne m�est jamais venu � l�esprit �, a-t-il ajout�. �Mon travail a commenc� il y a cinq ou six mois, on a un projet, il faut continuer � faire la connaissance des joueurs, a-t-il pr�cis�. On pensait venir ici pour gagner la Copa, mais en pensant au projet, parce que le plus important, c�est la Coupe du monde�. En quatre matches dans le tournoi, l�Argentine a fait trois nuls et n�a remport� qu�un match, contre l��quipe des moins de 22 ans du Costa Rica (3-0). Interrog� sur une �ventuelle autocritique, Batista a r�pondu : �L�autocritique, c�est que les choses ne sont pas arriv�es comme on le voulait. Quand il faut changer apr�s deux matches, c�est qu�il y a quelque chose. Il faudra certainement r�soudre certaines choses. L�autocritique, on la fera, on verra l� o� on s�est tromp�. Il y a des choses qu�on a mal faites, et d�autres bien�. Concernant le match, �on ne peut pas �tre content, parce qu�on n�aime pas �tre �limin�, mais je suis content des joueurs, a dit le s�lectionneur. On a commenc� � se d�sorganiser parce qu�on n�y arrivait pas. On a bien jou� en premi�re p�riode, on aurait pu l�emporter � ce moment. Ensuite, on a baiss� dans l�intensit�. C��tait un match dur, et jouer � 10 contre 10 nous a d�sorganis�s �. �Messi a fait 30 minutes exceptionnelles, puis il a baiss�, un peu comme toute l��quipe, a encore relev� Batista. Il a fait un tr�s bon match, et il a montr� qu�il �tait � la hauteur. J�ai mis Pastore pour donner plus de force � notre secteur offensif, mais malheureusement Mascherano est sorti, et on n�a pas pu jouer comme en premi�re p�riode�.