L'élimination de l'Argentine par l'Uruguay (1-1 a.p., 5-4 t.a.b.) samedi en quarts de finale de la Copa America, organisée chez elle, était qualifiée d'“échec national” par le quotidien sportif Olé, au diapason d'une presse parlant de “bilan négatif”. “Nous sommes footballistiquement morts parce que c'était la Copa, c'était le moment de décoller, d'armer une équipe autour de Messi et de rêver à un avenir”, regrettait dimanche Olé. Ce fut une nouvelle claque, cette fois à la maison, contre une sélection qui a joué avec expérience, avec confiance, sans avoir à porter le poids de la responsabilité. Pour Clarin, le premier quotidien national, “la sélection a joué avec deux équipes, “une qui défend l'idée de son entraîneur quand elle attaque, et une autre pleine de doutes quand elle défend, boycottant tout ce qui peut se faire de bien à l'autre extrémité du terrain”. L'Argentine “méritait largement de gagner en première période et en prolongation, parce que le héros du match fut justement le gardien adverse”, Fernando Muslera, auteur de multiples arrêts, dont un tir au but, a estimé le journal. “Il faudra surmonter le deuil de cette élimination précoce de la Copa America et commencer à chercher des solutions pour l'avenir”, souligne Clarin. Les éliminatoires (pour le Mondial 2014, ndlr) démarrent en octobre avec un début contre le Chili à domicile puis un déplacement au Venezuela. Ce sera alors la vraie épreuve du feu. L'Argentine “n'a pu y arriver à domicile, même avec le meilleur joueur du monde acquis à sa cause”, Lionel Messi, déplorait La Nacion, qui titrait : “Bilan négatif : une Argentine et une Copa America à oublier”, pointant le fait que l'Albiceleste n'avait remporté qu'une victoire en quatre matches, contre les jeunes du Costa Rica. “Avec ou sans Batista, cela fait 18 ans que l'Argentine n'a plus gagné de titre en sélection A”, rappelait le quotidien. Le dernier fut la Copa America 1993, en Equateur.