Le d�veloppement de l�innovation, encore balbutiant en Alg�rie, n�cessite un plan Marshall � charge que tous les acteurs (Etat, institutions, entreprises, centres de recherche et universitaires) s�impliquent de mani�re coh�rente, inclusive et coordonn�e. Ce qui n�est pas encore �vident� Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Les universit�s comptent un nombre important de chercheurs qui b�n�ficient de conditions favorables. A contrario, le nombre d�ing�nieurs associ�s aux entreprises demeure faible, selon l�ing�nieur et consultant Hocine Hadjiat qui intervenait hier dans un d�bat organis� par le Think � Tank D�fendre l�entreprise. Ainsi, ce consultant a �voqu� un des facteurs qui expliquent pourquoi le d�veloppement de l�innovation reste encore embryonnaire, balbutiant en Alg�rie. A ce propos, rappelons que l�innovation en mati�re de production de biens ou services et d�organisation vise notamment � r�pondre de mani�re optimis�e aux besoins du march�. Certes, toute une dynamique a �t� engag�e, comme l�explique le consultant et universitaire Abdelkader Djeflat, qui a pr�sent� un �tat des lieux assez critique. En termes notamment institutionnels, financiers, juridiques et entrepreneuriaux, de brevetage domestique et entrepreneurial, d�organisation et management, la dynamique a �t� enclench�e quoique encore perfectible. Toutefois, un plan Marshall ne serait pas inopportun, laisse-t-il entendre, en en formulant quelques pistes dont le renforcement institutionnel, le d�veloppement de dispositifs incitatifs, une d�marche de proximit�, de grappes d�innovation, la valorisation de l�expertise, la restructuration au sein des entreprises, l�impulsion d�une strat�gie intelligente et r�solue en mati�re de �copiage� industriel� A charge cependant, et comme relev� par les experts, op�rateurs �conomiques et institutionnels qui ont particip� � ce d�bat, de savoir valoriser le potentiel existant, que tous les acteurs concern�s (l�Etat, les diverses institutions, les entreprises publiques et priv�es, les centres de recherche, les universit�s�) s�impliquent de mani�re coh�rente, inclusive et coordonn�e. Ce qui n�est pas encore �vident dans la mesure o� le syst�me national de l�innovation reste tr�s fragment�, la communication fait encore d�faut, la recherche pr��minente sur l�innovation, les entreprises encore sceptiques, peu ou prou h�sitantes, le r�le de l�Etat en mati�re d�impulsion et r�gulation relativement insuffisant. Et dans la mesure o� l�absence de contrainte d�efficacit� favorise l�inertie, la libert� d�initiative reste brid�e, le syst�me de brevetage et d�accompagnement des innovateurs n�cessite une remise � plat, l�appui financier encore incertain et le cadre institutionnel tr�s peu permissif et en de�� des attentes, en somme la n�cessit� ou l�envie de changer mal appr�ci�e, le passage d�une �conomie de rente p�troli�re � l��conomie de la rente de l�innovation s�av�re, donc, encore illusoire.