En marge de la semaine artisanale et culturelle qui s�est d�roul�e � Cherchell du 10 au 17 juillet 2011, nous avons rencontr� A�ssa Debdaba, le chef du projet du M�zab �Azetta� destin�, selon lui, � �r�habiliter le travail ancestral qui existe dans les diff�rents foyers du M�zab, notamment le tissage manuel, en veillant � sa promotion et � son d�veloppement commercial au niveau national et mondial�. Afin de mieux pr�ciser cet objectif de r�habilitation du tissage du M�zab, particuli�rement dans la r�gion de Beni Izguen, M. Debdaba donne un �clairage nouveau � cette initiative moderniste du tissage manuel : �Il s�agira de remettre la femme mozabite devant le m�tier � tisser et en second lieu � placer le tissage de Gharda�a en particulier et le tapis mozabite en g�n�ral sur le march� international.� Il pr�cisera l�organisation de l�artisanat dans la ville cosmopolite qu�est Gharda�a : �Gharda�a est compos�e de sept villes, qui furent � l�origine des ksour. Son �conomie est bas�e sur l�artisanat, mais aussi sur le tourisme culturel, sur le commerce et sur l�agriculture.� Invit� � nous �clairer sur cette forme d�artisanat sp�cifique au M�zab, et les genres de tapis r�alis�s, M. Debdaba dira : �Il y a le tapis de Beni Izguen, destin� � la chambre de la mari�e, comme tapis de porte et comme couvert du devant du lit. On distingue sept coloris dans ce tapis. La seconde cat�gorie de produits est le khomri, pouvant �tre un ch�le que portera la mari�e et les femmes lors des c�r�monies. Ce ch�le � la particularit� d��tre tiss� et brod� en fil de soie. On le retrouve dans tous les ksour du M�zab. Chaque r�gion tisse ou brode son propre type de khomri.� Evoquant la gandoura mozabite, il dira en substance qu��� l�origine ce fut une gandoura que portaient les hommes et les enfants lors des c�r�monies et les f�tes. Cette gandoura a les m�mes-motifs utilis�s pour les tapis, matelas traditionnel ou pour les pieds de lits. La finalit� est de parvenir � adapter ce tapis � l�ameublement moderne, et d�en faire m�me un article de souvenir pour les touristes. Nous souhaitons que le produit de notre artisanat prenne une place de choix dans l�exportation hors hydrocarbures.� �Il y a des discussions avec plusieurs secteurs d�exportation nationale notamment aupr�s d�une client�le internationale potentielle. � Abordant le travail manuel, M. A�ssa Debdaba dira : �Il faut bannir le pr�jug� de consid�rer le travail manuel comme non rentable et, partant, le laisser se d�grader. Cela induit des ph�nom�nes n�gatifs tels que la perte d�identit� et celle du savoir-faire, et la d�rive d�un transfert n�gatif aux g�n�rations futures. Il convient de privil�gier l�artisanat local dans les zones rurales. Tel serait le secret de la r�ussite pour le d�veloppement de l�artisanat.�