Le MCO vit sa �ni�me crise. L��t� 2011 ne diff�re point des intersaisons des deux derni�res d�cennies o� le club d�El-Hamri a v�cu d�interminables luttes de succession et un exode massif de ses jeunes talents, d�go�t�s par les promesses jamais tenues et l�instabilit� des structures dirigeantes. L�argent �tait le nerf de la guerre, et le MCO tel qu�imagin� par Tayeb Mehiaoui et son conseil d�administration n�est pas en mesure de subir les cons�quences d�une option (passage au professionnalisme) risqu�e puisque sans gage. Au lendemain d�une premi�re saison qui avait commenc� sur les m�mes bases (chaotiques) o� le nouvel arriv�, Tayeb Mehiaoui, homme d�affaires tr�s connu sur la place d�Oran et qui a d�j� fait un bref passage dans le football chez le voisin de M�dina Djedida, �tait oblig� de recruter toute une �quipe, en injectant son propre argent, les Hamraoua, un peu ravis par les r�sultats (inattendus) de l��quipe (demi-finaliste en coupe d�Alg�rie et 7es en championnat), pensaient que l�avenir de l��quipe premi�re ne pouvait qu��tre radieux. La nouvelle cuv�e r�v�l�e au public de Zabana-Stadium articul�e autour des internationaux espoirs, Belaili et Aouadj, et des chevronn�s Berradja, Kechamli et autre Ouasti, allait tout �bouffer� sur son passage � l�occasion de la saison II de la Ligue 1 professionnelle. Paradoxalement, la direction du club n�avait pas les m�mes certitudes. Elle qui trouvait du mal � payer les indemnit�s en souffrance et � engager les n�gociations avec d��ventuelles recrues. Cela a commenc�, l�on se rappelle, par le limogeage de celui qui donnera une �me � cet ensemble h�t�roclite qui terrassera les plus durs concurrents de la L1. Nous avons nomm� Ch�rif El- Ouazzani Si Tahar �remerci� quelques journ�es avant le tomber de rideau de la saison et remplac� au pied lev� par Ahmed Slimani. Un changement qui a failli envoyer le MCO en L2 � la faveur d�une fin de parcours calamiteuse des co�quipiers de Fellah. Sans vision futuriste et pas du tout rassur�s par le mod�le alg�rien du football professionnel, des membres de la SSPA/MCO �prouvent le besoin de se retirer des affaires du club, Tayeb Mehiaoui en premier. Le transfuge de l�ASMO, invoquant un �tat de sant� en d�gradation et ses diff�rents d�placements � l��tranger, annonce, par bribes, son intention de quitter le navire. Il laisse le soin � l�un de ses lieutenants, Larbi Abdelillah, d�assurer la transition et de pr�parer l�AGE. Entre en jeu, alors, un joker nomm� Youssef Djebbari. Peut-�tre sans le vouloir, le banni de la DJSWO, pour nonpr�sentation des bilans de son dernier passage � la pr�sidence du MCO, est sollicit� par des fans de club � reprendre du service. La direction de la SSPA ainsi que celle de la jeunesse et des sports s�y opposent. La premi�re insiste sur le fait que l�accession au CA de la SSPA est un pr�alable tandis que la seconde met en avant l�irrecevabilit� du dossier de candidature de Djebbari pour le motif susinvoqu�. Entre-temps, Mehiaoui et ses adjoints ont engag� un entra�neur (Henri Michel) et de nouveaux joueurs pas sp�cialement ceux r�clam�s par la galerie mouloud�enne. Des pointures filent, toutefois, sous le manteau du boss oranais. Berradja (MCA), Ouasti (MCEE), Belabbes (USMA), A�ssaoui (USMH). filent � l�anglaise, certainement en qu�te de cieux plus cl�ments. L�exasp�ration des fans d�El-Hamri n�en est que plus aggrav�e. La DJSWO joue le money-time Dans ce d�sordre ambiant, l�autorit� publique ne s�empresse pas d�intervenir. Pour plusieurs raisons, la DJSWO se r�serve de s�emm�ler d�une affaire qui ne la concerne pas depuis que la FAF a d�cid� de lancer son professionnalisme. Les clubs sont autonomes et leur financement n�est plus une affaire d�Etat. En tout devant le blocage connu par le projet de la f�d�ration, la direction de la jeunesse et des sports d�Oran, se contente � l�instar des directions de wilayas du pays, de ventiler ses subventions au profit des CSA(club sportif amateur, Ndlr). Il se trouve, paradoxalement, qu�au MCO le pr�sident du CSA est la m�me personne qui pr�side le SSPA, � savoir Tayeb Mehiaoui. Une double casquette que la DJSWO n�aura remarqu�e qu�une saison apr�s. Cette n�gligence coupable de ceux cens�s g�rer la circulation de l�argent du contribuable sera r�par�e le jour o� le boss d�missionnaire de la SSPA envoiera deux correspondances : une premi�re annon�ant sa d�mission de la SSPA et la seconde qui r�clame l�aide financi�re annuelle. Le DJSWO brief� par une opposition aux aguets bloquera les �vivres�. Pendant ce temps, des b�n�voles se d�m�nent pour convaincre les investisseurs � venir aider le club. Ceci dans l�attente que la direction de la SSPA daigne ouvrir le capital du club par la vente de ses actions. Des voix s��l�vent � ce sujet pour d�noncer la sous-�valuation de la valeur du patrimoine mat�riel et immat�riel du MCO. La faute incomberait aux membres de la SSPA. A quelques semaines du lancement du championnat de ligue 1(contre l�USMH le 10 septembre prochain � Zabana), le MCO est d�chir� : ni queue ni t�te. La direction campe sur ses positions en refusant le renforcement de ses rangs et en verrouillant l�op�ration de vente des actions, les joueurs vadrouillent (certains participent au tournoi Ramadan-Foot de la Radieuse) et les autorit�s de la wilaya (DJSWO en t�te) observent de loin. Qui sauvera les meubles apr�s la disparition du soldat-pompier Belkacem Elimam ?