Dans une d�claration sanctionnant les travaux de son dernier conseil f�d�ral de B�ja�a, tenu le mois de juillet �coul� � Akbou, le FFS a dress� un tableau noir de la situation du pays en g�n�ral et de la wilaya en particulier. Les militants de B�ja�a du plus vieux parti d�opposition alg�rien estiment que les indices d�une explosion politique et sociale � grande �chelle sont visibles. �Les Alg�riens ne trouvent de possibilit�s d��coute et d�expression � leur ras-le-bol et leur d�sarroi que dans la d�fiance �lectorale et la r�volte�, �crit la F�d�ration de B�ja�a du FFS dans son document. Aux yeux du FFS, la r�gion de B�ja�a constitue un exemple �difiant de r�voltes et d�alertes populaires exprim�es par des gr�ves, marches, rassemblements et fermetures de routes fr�quentes qui minent et animent le quotidien des populations locales. �Au lieu d�une �coute responsable de tant de r�voltes et d�alertes, le pouvoir, � travers ses repr�sentants locaux, continue de pratiquer la politique de la peur, de l�arrogance et d�intimidations. La pr�c�dente gr�ve des communaux avec son lot de menaces, la fermeture des lieux de culte (fermeture in�dite par le wali), la d�fiance envers les manifestants pacifiques et le gangst�risme du responsable de l�Universit� de B�ja�a ne sont qu�une fraction des pratiques de la terreur des diff�rents segments du pouvoir au niveau de notre r�gion�, s�indigne la F�d�ration de B�ja�a du FFS. Le conseil f�d�ral du FFS n�y est pas all� de mainmorte pour fustiger la gestion locale du foncier. �Le d�tournement du foncier de notre wilaya au profit de projets non porteurs de d�veloppement et de richesse au d�triment de l�investissement (agriculture, industrie et tourisme) et de l�implantation d��quipements publics (h�pitaux, logements, infrastructures et l��ducation, de formation, de jeunesses et universitaires�) est une preuve d�une volont� d�lib�r�e de l�administration � tirer notre r�gion vers le sous d�veloppement� d�nonce le parti d�A�t Ahmed. Le conseil f�d�ral du FFS fait constater am�rement dans sa d�claration que malgr� une aisance financi�re sans pr�c�dent, la population locale comme la majorit� des Alg�riens continue de subir les mesures antisociales qui l�enfoncent chaque jour davantage dans la pr�carit�, le ch�mage, le d�sespoir et la mis�re. Tout en mettant en garde contre �la dilapidation� du patrimoine foncier de la wilaya, la F�d�ration du FFS de B�ja�a apporte son soutien �aux �lus de Beni Ksila et � leur t�te le pr�sident de l�APC dans leur combat contre le bradage du foncier de la collectivit� et dans toutes les actions visant � r�cup�rer et pr�server le foncier, �l�ment indispensable au d�veloppement � lit-on dans le m�me document, indique-t-on. Dans le m�me sillage, le FFS a r�it�r� �son soutien ind�fectible � la communaut� universitaire dans sa revendication de d�mocratisation de la gestion de l�universit� et dans l�espoir d�aboutir � un changement � la t�te de l�Universit� de B�ja�a�. La F�d�ration de B�ja�a s�est aussi vivement �lev�e contre les atteintes aux libert�s individuelles et collectives. Le FFS de B�ja�a rappelle avec force que �seule une mobilisation de toutes les forces d�mocratiques et autonomes autour d�un contrat pour une alternative d�mocratique et sociale est capable de rendre espoir � la population�. Enfin, la F�d�ration de B�ja�a du FFS a appel� dans son document �l�ensemble des Alg�riens � demeurer mobilis�s dans leur lutte pacifique pour leurs droits, tous les droits et de rester vigilants afin de d�jouer les manipulations du pouvoir et de ses aventuriers�. A. Kersani A�t-Sma�l attend toujours son lyc�e A�t-Sma�l est une commune de 13 000 habitants ; elle est l�une des plus pauvres de la wilaya de B�ja�a, exclue des programmes sp�cifiques a lou�s par l�Etat pour la promotion des zones rurales. Le seul projet �salvateur� qui a rendu une lueur d�espoir, notamment aux parents de cette localit�, est la construction d�un lyc�e lanc�e en grande pompe par le wali de B�ja�a mais dont les travaux demeurent � l�arr�t depuis de longs mois. L��tat d�avancement du grand chantier est plus qu�inqui�tant pour les citoyens de cette localit� qui ne savent plus � quel saint se vouer. Le lyc�e mixte est au stade des terrassements, et ce, depuis le 20 d�cembre 2012, date � laquelle le wali s�est rendu sur place pour superviser le lancement officiel du projet. Nacer Abdoune, maire de cette commune, n�a m�nag� aucun effort pour sensibiliser les directions comp�tentes pour relancer les travaux de cet important projet indispensable pour les �l�ves qui parcourent plus de 9 km, quotidiennement, pour se rendre � l��tablissement le plus proche. �Nos enfants ont beaucoup souffert du trajet jusqu�� Taskriout. Nous nous sommes battus pour obtenir ce projet, mais malheureusement les entreprises retenues par la DLEP ne veulent pas travailler. Nous ne comprenons pas leur attitude et je tiens � lancer un ultime appel aux autorit�s comp�tentes afin de relancer ce chantier�, nous dira le P/APC � ce sujet, en exhibant un rapport d�taill� de la situation adress� au wali de B�ja�a le 12 juillet dernier, dans lequel il a tir� la sonnette d�alarme en interpellant les autorit�s. �Les entreprises ne travaillent pas d�une mani�re continue, souvent � l�arr�t sans motif valable, d�autres se retrouvent sans ordre de services ; pis enrore, le bureau d��tudes a chang� plusieurs fois l�implantation du projet et ceci est d� essentiellement � des erreurs de calcul, d�une part, et � l�absence de prise de d�cision par les services concern�s, d�autre part� . Pour le P/APW, le probl�me demeure dans �le laxisme de la DLEP qui n�arrive pas � g�rer ses projets. Les promesses des pouvoirs publics de relancer ce projet, � combien b�n�fique pour cette localit� pauvre, n�ont pas vu le jour au grand dam de la population. Il est temps de d�noncer la paresse des responsables du logement au niveau de notre wilaya. La rentr�e scolaire est pour bient�t et l�on enregistre un d�ficit �norme en �quipements et infrastructures. Il est inconcevable donc d�abandonner un tel projet dont r�ve toute une r�gion depuis l�ind�pendance�. Le pr�sident de l�APW nous fera savoir par ailleurs qu�� la prochaine session ordinaire de son assembl�e qui aura lieu � la fin de ce mois il se penchera essentiellement sur les rentr�es scolaire et universitaire. �Les d�bats seront certainement chauds et beaucoup de choses seront dites alors afin de rem�dier � cette situation.�