S�exprimant � l�occasion du conseil f�d�ral de son parti dans la wilaya de B�ja�a, le premier secr�taire national du FFS, Karim Tabou, a dress� un tableau noir de la situation politique du pays. Le pays traverse une des p�riodes �les plus creuses de son histoire�, a estim�, d�embl�e, le responsable national du plus vieux parti de l�opposition. �L�Etat est r�duit � un fonctionnement routier de ses institutions : audition de ministres par le chef de l�Etat et un mouvement r�p�titif de walis (�), une population vivant dans un climat de nervosit�, d�inqui�tude, et de d�sespoir�, lance Karim Tabou � l�ouverture des travaux du conseil f�d�ral de B�ja�a, consacr� �galement � l��valuation des activit�s du parti et la pr�paration des prochaines �ch�ances politiques. Une rencontre organique qui a enregistr� la pr�sence d�une d�l�gation de Gharda�a, conduite par Mohamed Djelmani, l�un des membres fondateurs du FFS dans cette localit�. Pour r�sumer l�esprit global de son analyse de cet �tat de �d�liquescence� dans lequel se trouve plong� le pays, Karim Tabou fait lecture d�une r�cente citation de son pr�sident dans un message adress� aux militants lors du dernier conseil national du parti, estimant que c�est �un miracle que le peuple alg�rien ait surv�cu � ce si�cle�. Sur un autre registre li� au nouveau code communal, Karim Tabou dira, en substance, qu�apr�s avoir �transform� les institutions de l�Etat en arri�re-boutiques destin�es � �craser le pouvoir local, on veut maintenant faire des communes un poste avanc� de contr�le de la population par le pouvoir visant � r�cup�rer tous les espaces de d�mocratie �. C�est dans ce cadre et pour faire face � cette situation d�licate que traverse le pays, poursuit le premier secr�taire national du FFS, que �les forces du changement sont interpell�es pour r�fl�chir et prendre de nouvelles initiatives politiques porteuses d�espoir�. L�initiative d�organiser par son parti une conf�rence nationale d��valuation constituera l��occasion d�actualiser notre strat�gie politique au vu de nos exp�riences, des enjeux et des priorit�s du pays et faire �merger les vrais d�bats�, explique dans la foul�e l�orateur. �Il s�agira de passer au crible notre action et nos choix des vingt derni�res ann�es, contrairement aux autres partis dont la seule raison d��tre se r�sume � avoir des maires, des d�put�s, des subventions, des milices et � se livrer � des affaires de corruption � grande �chelle�, ajoute Karim Tabou. Intervenant lors des travaux du conseil f�d�ral de B�ja�a, Mohamed Djelmani est revenu sur la sortie tonitruante de Fekhar contre le premier responsable national du FFS, et sa radiation des rangs du parti d�A�t-Ahmed. Une affaire, se r�jouit le nouveau responsable f�d�ral du FFS de Gharda�a, qui a connu un heureux d�nouement gr�ce � la vigilance de la direction nationale et aux militants qui ont compris que le FFS a des textes ayant consacr� d�s sa cr�ation en 1963, un objectif principal : �Faire �chec � toute structuration de la dictature, quel que soit son auteur, � l�int�rieur m�me de ses propres structures �, tonne-t il avant de rassurer ses camarades de B�ja�a que leur parti �ne s�est jamais aussi bien port� que ces derniers jours � Gharda�a�. A en croire Mohamed Djelmani, l��viction de Fekhar a �t� plut�t porteuse pour le FFS. C�est du moins ce qu 'il a laiss� entendre durant son intervention.