Le Front des forces socialistes (FFS) a dress� un constat s�v�re et tr�s critique de la situation politique du pays, � l�issue de la tenue de la derni�re r�union du conseil f�d�ral de B�ja�a. �Effray� par l�extraordinaire dissidence �lectorale et pacifique des Alg�riens, le pouvoir multiplie les intrigues, les manipulations et les mensonges � travers un �ni�me hold-up �lectoral. Les citoyens de B�ja�a, comme tous les Alg�riens, attach�s, plus que jamais, aux sacrifices de millions de leurs a�n�s pour la justice et la libert�, assistent rageusement � la confiscation de l�ind�pendance, depuis pr�s d�un demi-si�cle�, d�noncent les militants de la f�d�ration de B�ja�a du plus vieux parti d�opposition, dans une d�claration transmise � notre r�daction. �Apr�s le coup de force constitutionnel du mois de novembre dernier, les d�cideurs recrutent cinq coureurs de petites distances, sans haies, � c�t� du leur, pourtant malade, mais vainqueur au final�, �crit dans le m�me document, sanctionnant ses travaux, l�instance organique f�d�rale du FFS, tout en faisant observer que �la seule v�ritable barri�re reste le boycott des citoyens qui s�pare parfaitement les deux vrais p�les, celui des Alg�riens et des d�cideurs�. Le FFS constate que �ni la mobilisation partiale de l�administration publique, gouvernement et collectivit�s, ni la mise � profit des deniers publics, ni la manipulation du corps �lectoral � travers de douteux logiciels et de curieux fichiers temporaires d��tudiants et de corps constitu�s, encore moins le r�le de comit� de soutien que joue la t�l�vision, n�inqui�tent ces fid�les accompagnateurs � El-Mouradia, dont le seul programme est d�inciter � voter, m�me � blanc, que le magicien en chef � la t�te du gouvernement, saura, d�un tour de bras faire exprimer �. Evoquant la derni�re visite �lectorale de Bouteflika � B�ja�a, le conseil f�d�ral du FFS a estim� que �l�histoire retiendra que le chef d�Etat- candidat a reconnu la marginalisation de la r�gion, pour ainsi dire, parce qu�elle est remont�e contre lui et a d�montr�, encore une fois, que les jeux sont faits, � travers l�impressionnant dispositif d�occupation de la ville, digne d�un G8, les centaines de bus transportant des populations des wilayas limitrophes, la mobilisation de l�administration, les sommes colossales gaspill�es pour la circonstance, que ce soit de la part des donateurs priv�s, non d�clar�s, ou avec l�argent du p�trole arros� du sang des martyrs, sans oublier le chantage d�guis� en plan de financement apr�s sa propre succession�. Les militants du FFS ont r�agi �galement avec une rare virulence � la d�claration de Bouteflika, faite � partir de Tizi-Ouzou, r�v�lant �qu�il ne savait pas qui avait provoqu� les douloureux �v�nements�. Le FFS note � ce sujet, dans son document, que �l�histoire retiendra , aussi, que des martyrs de 2001, ex�cut�s durant ses premi�res ann�es de pouvoir, sous d�autres cieux sont qualifi�s de massacres collectifs, dont les assassins et commanditaires restent impunis, alors que les id�aux du Congr�s de la Soummam, foul�s aux pieds depuis 1962, hanteront � jamais la conscience de tous les ennemis de la R�volution. Quand le mensonge et la mystification s��rigent en principe, la nation est soumise � la tyrannie. Alors, peut-on mourir tranquilles ?� concluent les membres du conseil f�d�ral du parti de A�t-Ahmed dans leur d�claration.