Ahmed Ouyahia acc�l�re la cadence en vue d��tre dans les d�lais fix�s par Bouteflika pour la pr�paration, avant la rentr�e, de l�ensemble du dispositif l�gislatif encadrant la r�forme politique lanc�e le 15 avril dernier. Une r�union particuli�rement charg�e avait d�ailleurs �t� tenue par le gouvernement. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Initialement pr�vue avec un seul point � l�ordre du jour, � savoir l�examen du projet de loi organique sur les associations, cette r�union sera finalement exploit�e par le Premier ministre pour entamer l�examen du si sensible projet de r�vision du code de l�information. Plus que la loi sur les associations, c�est, dans une large mesure, sur le contenu de ce texte extr�mement important qu�est la loi sur l�information que seront t�t�es les intentions r�elles du pouvoir. La loi 90-07, relative � l�information est, pour rappel, l�un des textes fondamentaux qui ont �t� conc�d�s par le pouvoir dans le sillage de l�ouverture d�mocratique impos�e par les �v�nements d�Octobre 1988. Malgr� quelques imperfections, cette loi aura tout de m�me permis � l�Alg�rie d��tre le premier pays dans le monde arabe et en Afrique � se doter d�une presse libre et ind�pendante. Le texte, qui pr�voit toutes les instances de r�gulation, aurait permis ais�ment � la presse et aux m�dias alg�riens de se hisser au niveau des grandes d�mocraties, depuis deux d�cennies d�j�. H�las, les frappes conjugu�es d�un terrorisme islamiste rarement �gal� en horreur dans l�histoire de l�humanit� et des r�flexes � la censure inn�s chez le pouvoir feront que cette loi ne sera jamais appliqu�e, avec comme cons�quence directe, une clochardisation inqui�tante de la corporation. L�arriv�e de Abdelaziz Bouteflika au pouvoir en avril 1999 stoppera net l��lan de croissance de la jeune presse ind�pendante alg�rienne et tuera dans l��uf l�espoir de voir le secteur audiovisuel embo�ter le pas � la presse �crite. L�homme, qui n�a jamais cach� son aversion pour la libert� d�expression et � la presse singuli�rement nationale, ira m�me jusqu�� soutenir que �l�agr�ment de journaux ind�pendants �tait une grave erreur. Je ne vais tout de m�me pas refaire la m�me erreur dans le secteur audiovisuel� ! C��tait � l�occasion de la campagne �lectorale pour la pr�sidentielle de 2004. Et dans les faits, cela donnera lieu, juste apr�s les �lections, � une campagne de repr�sailles d�une rare violence contre les journaux �hostiles�, c'est-�-dire ceux qui ont �os� ne pas soutenir Bouteflika. Cinq quotidiens �taient dans le collimateur pr�sidentiel et qui auront � subir des pressions multiformes qui ont fini par avoir raison de l�un des plus importants d�entre eux, Le Matin, disparu depuis. En parall�le � cette hostilit� � l��gard de la presse �crite, Bouteflika fait une mainmise totale et jamais remise en cause sur les m�dias audiovisuels, particuli�rement la t�l�vision. Son obsession � tout contr�ler en la mati�re fera que, de tous les membres de ses gouvernements depuis 1999, le ministre de la Communication aura �t�, incontestablement, le poste le plus instable : en moyenne, un nouveau ministre par an et, avec Nacer Mehal, on en est au neuvi�me sous Bouteflika. Un record symptomatique pour le moins chez un homme que l�on a du mal, par exemple, � imaginer proc�der � l�ouverture de l�audiovisuel� Il convient enfin, sur un autre plan, de pr�ciser que lors de la r�union du gouvernement d�hier samedi, le ministre de la Jeunesse et des Sports devait pr�senter une communication relative � la question de la candidature ou pas de l�Alg�rie pour l�organisation de la Coupe d�Afrique des nations de football en 2013. �Le moins que l�on puisse dire est que Hachemi Djiar ne s��tait pas du tout montr� chaud pour l�organisation de la CAN�, nous confie une source proche du gouvernement.