Ahmed Ouyahia pr�side aujourd�hui, la r�union hebdomadaire du gouvernement. Une r�union pas si �routini�re que �a�, puisque, et selon une source bien inform�e, le gouvernement a inscrit � l�ordre du jour de ses travaux l�examen de l�avant-projet de la loi de finances 2010. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - �Un avant-projet dont les grandes lignes ont �t� fix�es derni�rement � la pr�sidence, � l�occasion de la s�ance de travail autour du secteur des finances qu�avait pr�sid�e Bouteflika. Le pr�sident a donn� des instructions fermes au ministre des Finances, Karim Djoudi, et au Premier ministre, Ahmed Ouyahia�, confie notre source. �M�me si la rigueur budg�taire a �t� vivement pr�conis�e, le pr�sident a particuli�rement insist�, lors de cette r�union, sur la n�cessit� absolue d�engager, d�s le 1er janvier 2010, son projet quinquennal propos� lors de sa derni�re campagne �lectorale pour la pr�sidentielle du 9 avril dernier.� D�j� tr�s remont� contre� tout le monde en raison de la non-r�alisation des promesses �lectorales de 2004, Bouteflika �hausse le ton� � l��gard de l�Ex�cutif et mobilise l�astronomique montant de 150 milliards de dollars pour accompagner le fameux slogan, toujours �visible� dans les rues d�Alger, �pour une Alg�rie forte et digne�. Ce programme sp�cial, cens� transformer le pays dans les cinq ann�es � venir, est, faut-il le rappeler, une sorte de �bonus� que la providence du march� p�trolier mondial permet au pays. Autrement dit, cette enveloppe impressionnante est � inscrire hors des traditionnels circuits institutionnels, entendre la loi de finances. C�est dire, paradoxalement, la complexit� de la t�che du gouvernement qui doit tout � la fois confectionner une loi de finances digne de ce nom, tout en sachant que celle-ci ne tiendra pas six mois, d�abord, avant d��tre substitu�e par une loi de finances compl�mentaire l��t� prochain, ne r�git pas tout � fait le secteur ensuite et, enfin, qu�elle est sujette � des �correctifs sans appel� lorsqu�elle sera soumise au Conseil des ministres. Exactement comme cela a �t� le cas s�agissant de la toute derni�re loi de finances compl�mentaire de juillet dernier, compl�tement �r�volutionn�e� par �les remarques et les suggestions � de Bouteflika en Conseil des ministres. Ce qui avait donn� lieu � un texte tr�s controvers� et, une premi�re dans les annales, qui ne fait pas l�unanimit� m�me au sommet de l�Etat, en d�pit des apparences�