C�est un v�ritable miracle qu�il n�y ait eu que des bless�s dans l�attentat qui a cibl�, hier vers quatre heures du matin, le si�ge du commissariat du 1er arrondissement au centreville de Tizi Ouzou. Un attentat qui rappelait � tout le monde celui ayant cibl�, il y a exactement trois ann�es et dix jours, le si�ge des Renseignements g�n�raux, sis deux cents m�tres plus haut, au c�ur de Tizi Ouzou. Hier, tr�s t�t le matin donc, exactement comme pour le sc�nario ayant eu cours lors de l�attentat contre le si�ge des RG en ao�t 2008, un v�hicule difficile � identifier sur le coup mais qui s�est av�r� �tre un pick-up de marque Toyota a litt�ralement vol� en �clats tout juste avant d�entamer le petit angle menant au commissariat du carrefour Djurdjura. Selon la version la plus plausible donn�e par l�un des tout premiers citoyens arriv�s sur les lieux et confirm�e par un policier, le v�hicule � bord duquel avait pris place un individu a pris la direction du carrefour puis s�est arr�t� tout juste derri�re le commissariat pour se faire exploser. Il �tait quatre heures pass�es de quelques minutes � peine lorsque l�impressionnante explosion r�veilla tout Tizi et, comme l�ont confirm� de nombreux citoyens, des localit�s pourtant assez �loign�es, comme Tizi- Rached ou Irdjen. Une tr�s grosse d�flagration dont le souffle violent n�a �pargn� aucun de la multitude des immeubles situ�s sur le boulevard du quartier des Gen�ts ou sur le boulevard Abane- Ramdane qui traverse la ville. Cependant, par miracle, surtout pour les r�sidents imm�diats du lieu de l�attentat, notamment ceux des habitations et des commerces faisant face au commissariat, il n�y a pas eu de morts. A l�exception du terroriste d�chiquet� par l�explosion de sa bombe, on d�nombrait, deux heures apr�s l�attentat, 29 personnes entre policiers et civils bless�es, certaines d�entre elles ont �t� gri�vement atteintes. Une source du CHU fait �tat, vers 10 heures, d�un nouveau bilan pour annoncer l�augmentation du nombre de bless�s qui est pass� � 33, dont un couple de Chinois propri�taire d�un commerce sur la rue Lamali, plus connue sous le nom du boulevard des Gen�ts ou encore la route de l�h�pital. Le directeur g�n�ral de la S�ret� nationale s�est rendu sur les lieux en milieu de matin�e pour s�enqu�rir de la situation d�j� v�cue, il y a trois ans donc, quand un attentat similaire avait cibl� le si�ge des Renseignements g�n�raux qui a �t� depuis cet attentat transf�r� et se retrouve d�sormais mitoyen au� commissariat vis� hier.