Encore traumatis�s par l�attentat kamikaze commis contre le si�ge du service des Renseignements g�n�raux de la police sis au c�ur de la ville, il y a quinze jours de cela, les Tizi-Ouziens ont renou�, hier, avec la lourde atmosph�re que seuls les terroristes du GSPC savent produire avec leurs actes du genre de ceux commis ces derni�res semaines. A peine une demi-heure apr�s l�attentat ayant cibl� l�Ecole de gendarmerie des Issers, les Tizi-Ouziens �taient d�j� au courant de la triste nouvelle et chacun y allait de sa version. Mais, tous �taient au moins �bien renseign�s � sur un fait. En effet, il se disait avec insistance, durant toute la matin�e, que le bus, tout r�cemment mis en service, assurant la nouvelle ligne de transport de voyageurs entre Tizi-Ouzou et Oran a �t� une des cibles �collat�rales � de cet �ni�me attentat kamikaze. Des citoyens se sont m�me adress�s aux repr�sentations locales des quotidiens nationaux pour s�enqu�rir de la r�alit�, alors que d�autres convergeaient vers le CHU pour, peut-�tre, glaner quelques informations sur ce qui s�est r�ellement pass� � une cinquantaine de kilom�tres de l�. Une tr�s lourde atmosph�re, donc, qui a envelopp� tout le centre-ville de Tizi- Ouzou, o� les badauds ont accueilli avec beaucoup d�interrogations la fermeture � la circulation de cette portion de passage, jouxtant le commissariat de police, au-dessus de la troisi�me tr�mie du centre-ville. Et puis, ce n��tait pas ces h�licopt�res de l�arm�e qui d�chiraient ce lourd silence, en milieu d�apr�s-midi, qui contribu�rent � faire baisser la tension, m�me si la �nouvelle�� du bus pris dans le feu de l�attentat a, entre-temps, �t� infirm�e. Comme partout ailleurs sans doute, � Tizi-Ouzou l�on ne pouvait s�emp�cher, surtout depuis hier, de sp�culer sur ce que sera le mois de ramadan cette ann�e, sur le plan s�curitaire s�entend� A. Maktour Cinq bless�s gri�vement atteints transf�r�s � Tizi-Ouzou Cinq parmi les bless�s les plus gri�vement atteints par la double explosion de l�attentat commis contre l�Ecole de gendarmerie des Issers ont �t� transf�r�s hier, en d�but d�apr�s-midi, vers le CHU Nedir de Tizi-Ouzou, � partir de Bordj-Mena�el dont les infrastructures se sont av�r�es exigu�s pour accueillir toutes les victimes. L��tat de sant� des cinq pensionnaires du pavillon des urgences de chirurgie, auxquels le ministre de la Sant� a rendu visite en fin de journ�e, avait de quoi susciter l�inqui�tude, notamment pour deux d�entre eux. Les trois autres bless�s, transf�r�s en r�animation, devraient vite se r�tablir, selon des m�decins rencontr�s sur place et les explications fournies � Sa�d Barkat.