L�A�d approche. C�est la bousculade au niveau des boutiques de pr�t-�-porter et des quelques centres commerciaux alg�rois. Il n�est pas toujours facile de concilier qualit� et prix. Souvent, trouver ce que l�on veut rel�ve du parcours du combattant. Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - C�est l�ambiance du Ramadan et de la f�te de l�A�d. Bousculade, raret� et chert� des articles n�cessaires. Nul n�y �chappe. �Apr�s le f�tour, les centres commerciaux et les commerces de pr�t-�-porter sont pris d�assaut. On y circule difficilement ! C�est fou ! L�autre jour, dans la soir�e, Bab El Oued �tait bloqu�e par les embouteillages�, affirme Malek qui est sorti lundi soir avec ses grandes s�urs pour faire les emplettes de l�A�d. Ils se sont balad�s dans diff�rents centres commerciaux et magasins de la capitale dans l�espoir de se faire plaisir. Une mission difficile. �Des foules de clients se bousculaient dans les centres commerciaux de Draria Aridj et de Bab Ezzouar et dans les boutiques de marque comme Actua et Planet Fashion situ�es � la place Audin�, dit-il impressionn� par la foule de clients, pourtant les prix ne sont pas toujours abordables. Malek ajoute que la grande boutique Adidas sise � El Biar grouillait de clients, o� pourtant les pulls de sport sont c�d�s � plus de 8 000 dinars et les baskets � plus de 10 000 dinars. �Tout le monde ach�te, tout le monde sort !�, commente-t-il. Rencontr� plus loin � Belouizdad, Samira recherchait une paire de chaussures pour elle. Cette nouvelle mari�e venait �galement changer la paire de chaussures de 2 500 dinars prise pour son mari la veille, elle ne lui allait pas parce que trop grande. ��a n�a pas �t� �vident de trouver un article convaincant et voil� que la bonne pointure n�est plus disponible ! J�ai �t� oblig�e d�opter pour un autre mod�le.� Ces courses ne sont pas vraiment une partie de plaisir pour cette comptable puisque trouver ce qu�elle d�sire est un v�ritable parcours du combattant. Samira a vadrouill� dans plusieurs quartiers sans succ�s. Concilier qualit� et prix est une t�che difficile. �Je fais le tour des boutiques depuis pr�s d�une semaine et je n�ai pas r�ussi � trouver chaussures � mon pied. La plupart qui sont expos�es sont orn�es de pierreries et de perles, je n�aime pas.� Samira recherche des chaussures simples � talons. �Apr�s une semaine de gal�re, j�ai trouv� une belle jupe � 3 500 dinars.� Changer de quartier, changer d�ambiance Ce n�est pas la m�me ambiance dans tous les quartiers. Ce n�est pas la m�me atmosph�re et la m�me foule. Commer�ant d�articles pour enfant depuis 11 ans, Mourad assure que les habitudes changent depuis que le Ramadan co�ncide avec l��t� et les vacances scolaires. La plupart des familles pr�f�rent faire leurs achats en mars d�j� puisque la f�te de l�A�d est pr�vue pour l��t�. �Celles qui ont les moyens prennent leurs dispositions t�t. �a a �t� comme �a l�ann�e derni�re.� Mourad soutient que l�affluence des clients reste moyenne. Ce n�est pas le rush tant esp�r�. �Nous entamons la troisi�me semaine du mois de je�ne et y a pas foule. Peut-�tre que �a sera pour la derni�re semaine.� Sur une boutique de fortune install�e sur le trottoir � Belouizdad, un quartier populaire, le jeune vendeur propose diff�rents mod�les et tenues. Les pulls pour enfants �g�s de 2 � 16 ans co�tent entre 600 et 900 dinars, les pantalons jeans entre 1 000 et 2 400 dinars, les ensembles pour fillettes sont � 2 500 dinars, des pantalons Aladin pour fillette sont � 900 DA. En vrai professionnel, Mourad estime que les prix des articles ont augment� chez les vendeurs de gros pendant l��t� et avant le Ramadan. �Nous achetions des pantalons jean de marque � 700 DA chez les marchands de gros, depuis quelques mois, nous les payons � 1 100 dinars. Les prix augmentent, ce n�est pas de notre faute.� Etayant ses propos, Mourad �voque la valeur de l�euro qui s�est envol�e depuis quelques mois et l�insuffisance de la production locale. �Nous ne disposons pas d�une industrie textile, nous importons tout et c�est normal de payer cher ce qui n�est pas produit ici.� A quelques m�tres de l�, Ali a pr�f�r� se convertir � la commercialisation des tabliers scolaires plut�t que des v�tements pour enfants. Cette ann�e, il n�a pas voulu prendre de risque et acqu�rir une marchandise d��t� et �tre incapable de s�en d�barrasser avant la fin des vacances. Il a pr�f�r� rentabiliser son activit� autrement. Il montre quelques articles pour enfants encore accroch�s au plafond. �Je n�ai pas r�ussi � les vendre depuis le mois de mars. Je suis en train de les solder�, explique-t-il. Sa grande tablette d�borde de tabliers de tout �ge et de toutes les couleurs depuis le d�but de juillet. Les articles co�tent entre 350 et 650 dinars. Ali ne se plaint gu�re du manque de client�le, bien au contraire, il para�t satisfait de l�astuce qu�il a trouv�e, vendre des tabliers scolaires pendant les vacances. �Il y a �norm�ment de familles qui veulent se pr�parer � la rentr�e scolaire, et c�est tant mieux�