Le minist�re de la Communication organisera en septembre prochain les assises de la publicit�. L�information a �t� rendue publique vendredi et diffus�e hier samedi par la presse nationale. L�invitation est publique. Les �personnes morales et physiques d�sireuses prendre part � cette rencontre sont invit�es � adresser un courrier dans ce sens au minist�re de la Communication�. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La rencontre en question constitue un �v�nement important pour le secteur des m�dias. Toutefois, la d�marche initi�e par les organisateurs soul�vent des interrogations, notamment dans le volet relatif aux participants. Alors que le march� p�se aujourd�hui plus d�un milliard de dollars et est donc d�terminant dans la r�gulation du champ m�diatique, les pouvoirs publics ont opt� pour des invitations par voie de presse, d�o� la question de savoir si le d�partement de la Communication dispose r�ellement d�un fichier o� sont r�pertori�s tous les acteurs concern�s par la publicit� ? Selon des observateurs, le march� publicitaire alg�rien pourrait devenir le plus grand au Maghreb et rivaliser avec ceux des pays du Golf qui connaissent une transformation grandissante. Les experts attribuent la croissance du march� de la publicit� en Alg�rie � l�apparition de p�les industriels et de services op�rant avec une formidable strat�gie en vue de rester sur le march�. Or, s�il est un domaine o� il existe une d�r�glementation de fait, c�est bien celui de la publicit�. La question �tait au centre d�un large d�bat en 1999 entre le gouvernement et les parlementaires. Un projet de loi avait �t� vot� par la Chambre basse (APN) mais il est rest� dans les tiroirs de la Chambre haute. Selon des d�put�s, ce texte englobe l�organisation de la publicit� sans distinction et met fin au monopole sur la publicit� �tatique. Selon des indiscr�tions, c�est la raison de son blocage. A pr�sent, c�est un d�cret qui est en pr�paration. C�est dans cette perspective que sont inscrites, sans aucun doute, les assisses de septembre prochain La publicit� �tatique est estim�e � environ 50% de la totalit� du march� et le gouvernement n�entend pas s�en d�faire. Pour le moment, on agit par �tapes. Au niveau de certaines wilayas, une r�glementation de l�affichage urbain a �t� �dict�e pour assainir le paysage urbanistique, mais aussi pour renflouer les caisses de certaines communes. Qu�en est-il de la presse �crite ? Sur ce chapitre, la situation n�a point chang�. La r�partition de la publicit� publique sur les journaux est otage de la d�cision politique. Le choix du support m�diatique se fait en fonction de la proximit� des uns et des autres avec le cercle politique d�cisionnel. Le facteur �conomique est rel�gu� au second plan. En somme, le gouvernement conserve le monopole sur la publicit� �tatique (annonces l�gales, annonces des entreprises publiques �conomiques) � travers l�Agence nationale d��dition et de publicit� (Anep). Pour la publicit� �manant d�annonceurs priv�s, le champ est libre. Les assises pr�vues pour septembre prochain traceront-elles v�ritablement les contours de cet important pan de la vie �conomique nationale ? Nacer Mehal, ministre de la Communication, a indiqu� que son d�partement a entam� l��laboration d�un d�cret ex�cutif qui �d�finit les conditions et modalit�s d'exercice de l'activit� des agences de communication et de publicit� et les normes de contr�le de leurs activit�s�. Wait and see.