Le ministre de la Communication a affirmé que la suppression du délit de presse ne relève pas uniquement de son département. La publicité sera soumise à une réglementation. Le département de Boukerzaza est déterminé à mettre de l'ordre dans ce domaine. «Une loi organisant la publicité sera élaborée dans les prochaines semaines», a annoncé samedi soir le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza. Lors de son passage au forum de l'Entv, le ministre a reconnu qu'il y a des carences dans ce domaine. «Des vides juridiques dans le domaine de la publicité ont été relevés, ce qui a motivé l'élaboration de textes la régissant», a-t-il dit. Confiant et même persuadé, M.Boukerzaza assure que cette loi prendra en charge toutes les questions en relation avec le domaine de la publicité. Cela dit, les médias de la presse connaîtront du nouveau prochainement. Quelles sont ces nouveautés? Le ministre n'a pas développé d'une manière détaillée le contenu du texte. Il s'est contenté de dire que ladite loi prendra en charge toutes les questions relatives à la gestion de la publicité. Il a laissé entendre qu'un barème sera fixé sur le nombre des diffusions dans les journaux. En plus de la publicité, plusieurs chantiers sont également inscrits dans l'agenda de M.Boukerzaza. La carte de presse, le développement des moyens de communication, la promotion de la profession, seront le prochain plan d'attaque du porte-parole du gouvernement. «Le gouvernement a donné son feu vert pour la révision du système juridique régissant le secteur de la communication à même de l'actualiser, le perfectionner et le moderniser», a-t-il ajouté. Interrogé, par ailleurs, sur l'annulation du délit de presse du Code pénal, le ministre a tenté d'esquiver la question. «La suppression du délit de presse ne relève pas uniquement du ministère de la Communication», a-t-il répondu en rappelant que ce texte a été débattu à l'Assemblée nationale. M.Boukerzaza n'a pas écarté une révision du texte sans pour autant garantir son annulation. Dans ce sens, l'invité de l'Uni-que a souligné l'impératif de relancer le Conseil de l'éthique et de la déontologie du journalisme qui sera composé de professionnels du métier. Concernant la question de l'ouverture du champ audiovisuel, le ministre a expliqué que cela doit passer par plusieurs étapes. Pour lui, la plus importante étape, déjà réalisée, est celle relative à la création d'agences de communication et de production audiovisuelles qui existent actuellement en grand nombre en Algérie. La deuxième étape est relative à la diversité de la production audiovisuelle permettant ainsi aux citoyens d'avoir un grand choix national à travers la promotion de stations de télévision régionales et la création de chaînes thématiques. Dans ce sens, le gouvernement, précise-t-il, est en train de mettre sur pied des chaînes de télévision spécialisées dans les domaines de la jeunesse et des sports, de la culture, du savoir, de l'économie et des affaires religieuses. Quant à la presse écrite spécialisée, le ministre a fait savoir que des facilités sont accordées à cette presse. Preuve en est, depuis juillet dernier, 29 autorisations de création de titres ont été délivrées. M.Boukerzaza a réitéré que la politique de communication vise la «consécration du droit du citoyen à l'information à travers la promotion de la communication de proximité en assurant une couverture médiatique dans tout le pays». «C'est pourquoi, dit-il, une politique de redéploiement des imprimeries au regard de l'immensité du territoire national a été initiée.» Revenant sur le décret exécutif définissant le régime spécifique des relations de travail des journalistes, le ministre reste optimiste. «Ce décret, explique-t-il, vise à organiser le monde de la presse en parachevant les exigences professionnelles du journaliste et renforçant les libertés publiques.» «Le texte en question, poursuit-il, protège le journaliste des actes de violence, d'agression et contre toutes pressions dont il pourrait faire l'objet dans sa recherche des sources d'information.»