Comme il fallait s�y attendre, la mise en application du nouveau plan de circulation, induit par la fermeture du pont de Sidi Rached, � Constantine, le 21 ao�t dernier pour travaux, ne s�est pas faite sans �fracas�. Les d�sagr�ments n�s de cette nouvelle organisation, une semaine apr�s son application, suscitent d�j� l�indignation parmi les riverains et fait craindre le pire. En t�moignent les r�actions et les menaces des habitants, des op�rateurs et des usagers des transports en commun � Constantine. Ainsi, les habitants de l�avenue Rahmani- Achour et de la rue Aouati- Mostefa qui croyaient �tre, enfin, d�barrass�s de la bruyante station de bus, desservant la nouvelle-ville Ali-Mendjeli, implant�e juste sous leurs fen�tres, assistent, aujourd�hui, avec ��tonnement� � la naissance d�une nouvelle station. Exasp�r�s et ne savant pas o� donner de la t�te, ces derniers ont menac� la semaine derni�re de sortir dans la rue pour exiger la d�localisation de ladite station, r�serv�e aux taxis assurant les lignes Sidi Mabrouk et Djebel El Ouahch. Auparavant, les taxis qui assuraient cette ligne �taient domicili�s � la rue Chitour. Cette r�organisation a fait donc qu�en plus des centaines de taxis desservant les lignes El Khroub, la nouvelle ville et la gare routi�re Est �les transporteurs avaient refus� d�ailleurs de rejoindre le parc communal situ� en contrebas de l�h�tel Cirta, am�nag� en station �, une autre centaine de taxis est venue grossir leur nombre davantage. Et par cons�quence, cette art�re � grande circulation se retrouve ainsi inextricablement encombr�e et encore plus bruyante. M�me l�arr�t� communal portant interdiction de stationnement le long de cette rue afin de permettre une meilleure fluidit� de la circulation n�a pas �t� d�une grande utilit�. Car, faut-il le noter, l�interdiction est respect�e seulement lors de la pr�sence des forces de l�ordre sur les lieux, le reste du temps, une anarchie indescriptible r�gne dans les lieux. Aussi, les transporteurs par bus �refusent de se conformer aux nouvelles d�cisions� prises par la commission des transports de wilaya car jug�es �incompr�hensibles�. Il s�agit notamment des op�rateurs assurant la desserte vers la nouvelle ville. En effet, ces derniers n�ont rejoint la station Khemisti que jeudi dernier apr�s avoir �t� d�log�s par les forces de l�ordre. Heureusement, aucun incident n�a �t� enregistr� lors de cette d�licate op�ration. N�anmoins, les transporteurs qui ont fini par rejoindre la station Khemisti, o� sont pratiquement entass�s les trois tiers des bus et taxis reliant le chef-lieu de commune � la banlieue de la ville, ne comptent pas se laisser faire. D�ailleurs, ils projettent de revenir � la charge juste apr�s l�A�d pour exiger leur maintien � la station Rahmani-Achour. Autre d�sagr�ment d�coulant directement de cette r�organisation, une hausse des prix des courses de taxi desservant la rive Est du Rhummel. Arguant la complexit� et la longueur du circuit, apr�s la fermeture du pont et la d�viation de la circulation vers la rue de Roumanie, les transporteurs avaient proc�d� de mani�re unilat�rale � l�augmentation des tarifs. Du coup, les citoyens subissent, malgr� eux, le dicktat des voitures jaunes, notamment la nuit. Ces complications ne sont qu�un avant-go�t de ce qui va se produire � la rentr�e sociale, au d�but septembre. Un mal que les riverains devront prendre en patience durant plus de deux mois.