De notre correspondant à Constantine A. Lemili A Constantine, les services de la commune peinent à mettre en application le nouveau plan de circulation induit par la fermeture pour réhabilitation du pont de Sidi Rached. Cet ouvrage dont nous avions détaillé, dans une édition précédente, l'importance dans le trafic automobile urbain prend tout son sens de «passage obligé» en la circonstance.Même s'il s'avérait quelque peu compliqué de régler, telle une partition musicale, la circulation dans la ville des… Ponts, il n'en semblait pas moins que tel que théoriquement présenté et argumenté le nouveau plan, aussi provisoire serait-il, allait faire coulisser le changement sans grande confusion. Néanmoins et c'est là une particularité de l'administration algérienne, «entre tracer des plans sur la comète et matérialiser quelque chose de bon pour les habitants, il n'y a franchement pas photo», dira un transporteur collectif qui a préféré faire l'impasse sur une activité sans doute juteuse au cours de ce mois et à la veille de la rentrée sociale, mais «si stressante que l'argent gagné en devient amer. D'ailleurs, je ne vous cacherai pas d'ailleurs qu'il était peu probable que j'en voie la couleur en majorité. Les risques de voir mon car dans une fourrière sont multipliés par dix compte tenu de l'intransigeance et parfois la férocité des policiers de la voie», ajoutera-t-il.Une autre personne et une autre manière d'appréhender la situation. Il s'agit du gérant du parking à étages ouvert en fanfare au cours du premier trimestre pour soulager les automobilistes de l'éternel problème du stationnement. Au départ déjà, l'ouverture de ce parking de cinq niveaux devait faire entamer une révision du plan de circulation dans une ville étranglée en raison d'artères étroites ou rendues exiguës par le stationnement anarchique de véhicules. Cet engagement était tacitement pris par l'administration communale qui devait garantir, en respect des dispositions du cahier des charges au soumissionnaire ayant arraché la gestion du parking, à son gérant de bénéficier de la délocalisation de certaines aires de stationnement sauvage, comme la rue de France, Larbi Ben M'hidi, voire le parking de la rue Tatêche. Ce n'en sera jamais le cas. Avec la fermeture du pont Sidi Rached, M. Abdelmoula, le gérant, était persuadé que ladite évacuation allait se faire et que l'avantage n'en serait que pour le parking. Or, ce n'est pas le cas. Après une très ostensible gesticulation, les responsables de l'APC, qui avaient juré faire suivre d'effet leur décision de «vider» les artères évoquées, se sont plutôt mis en évidence par une reculade inattendue, laissant ainsi les usagers imposer leur diktat. Autrement dit, garer leur véhicule où bon leur semble, ignorant les désagréments causés à autrui.Du coup, le parking s'en retrouve pénalisé encore plus dans la mesure où les automobilistes ne peuvent plus s'y rendre pour y garer leur véhicule, étant contraints de faire un grand détour pour rejoindre la ville ou son centre. Ils jugent plus opportun de faire dans la débrouillardise et trouver un endroit comme tout le monde pour stationner, quitte pour cela à en rajouter à l'anarchie.