A la fin de la omra du Ramadan les p�lerins alg�riens ont v�cu un v�ritable calvaire � l�a�roport de Djeddah, ces derniers jours, avant de pouvoir regagner le territoire national. Retards de plus de huit heures, d�sorganisation, absence totale d�informations, tel a �t� le lot de d�sagr�ments auxquels ont d� faire face les p�lerins, d�j� �puis�s par le s�jour. Cette situation qui se r�p�te chaque ann�e aussi bien durant la omra que lors du hadj ne semble pas trouver de solution alors que les agences de voyage, les compagnies a�riennes et les autorit�s alg�riennes et saoudiennes continuent de se rejeter la balle quand il s�agit de situer les responsabilit�s. F.-Z.ohra B. - Alger (Le Soir) - Ce jeudi, les avions en provenance de Djeddah ont commenc� � se poser � l�a�roport Houari- Boumedi�ne en provenance de l�Arabie saoudite. A leur bord, des p�lerins �puis�s, mais contents d�avoir pu embarquer et rejoindre leur pays. Des centaines d�autres p�lerins bloqu�s � l�a�roport de Djeddah n�ont pas eu cette chance. Il s�agit aussi bien d�Alg�riens que de p�lerins venant d�autres pays. Ainsi, les Egyptiens venus accomplir la omra ont attendu trois jours dans le hall de l�a�roport saoudien sans pouvoir embarquer. Ils ont fini par protester en saccageant les lieux. Les Tunisiens, dans la m�me situation, ont fait appel, d�sesp�r�s, aux autorit�s de leur pays pour qu�ils puissent embarquer sur des vols de retour. A bord du vol de la compagnie saoudienne qui a atterri ce jeudi vers 20 h 30 mn � l�a�roport Houari-Boumedi�ne, 400 passagers qui ont accompli les rites de la omra. Ces derniers, d�sabus�s pour la plupart, ont racont� leur calvaire. Leur vol �tant pr�vu t�t le matin � partir de Djeddah n�a pu d�coller qu�� 15 heures. �Nous �tions livr�s � nous-m�mes, sans information aucune sur l�heure exacte du vol et aussi sur les raisons du retard. Personne ne daignait r�pondre � nos questions, aussi bien nos accompagnateurs que le personnel de l�a�roport de Djeddah ont affich� un m�pris intol�rable � notre �gard�, s�indigne une dame. D�autres passagers abondent dans le m�me sens, et parlent m�me du d�c�s de deux vieilles femmes sur le vol qui devait rejoindre le jour m�me la ville de Constantine � partir de Djeddah. �En plus des probl�mes de la mauvaise organisation des s�jours, nous avons v�cu pendant pr�s de dix heures un stress intense. Nous avons quitt� les h�tels � 5 heures du matin pour embarquer � 15 heures. Devant l�important retard, nous avons eu peur de vivre encore pendant longtemps le calvaire qu�ont connu les p�lerins d�autres nationalit�s que nous avons crois�s � Djeddah. Sur place, nous avons laiss� des Alg�riens qui n�avaient pas encore embarqu�, livr�s aussi � eux-m�mes�, t�moigne un des passagers revenu de Djeddah. Et le parcours du combattant des p�lerins ne s�est pas arr�t� � leur arriv�e � Alger. Avant m�me l�atterrissage des premiers vols pr�vus en soir�e et d�s la fin de l�apr�s-midi du jeudi, des centaines de familles se sont rendues � l�a�roport Houari- Boumediene pour attendre leurs proches. Cet afflux a carr�ment bloqu� le parking exigu de l�a�roport. Et il n��tait pas question pour les automobilistes d�acc�der au parking du hall r�serv� � l�accueil des p�lerins, l�infrastructure ne pouvant contenir qu�un nombre r�duit de v�hicules. Le site a quand m�me �t� ouvert � quelques privil�gi�s� d�s leur arriv�e sur les lieux. La plus grande partie des p�lerins, d�j� �puis�s par le voyage, le s�jour et le calvaire v�cu avant de pouvoir embarquer, ont d� parcourir � pied la distance entre le hall d�arriv�e et le grand parking de l�a�roport. Le nombre important d�accompagnateurs n�a pas arrang� les choses et d�s la sortie des premiers p�lerins, la foule s�est ru�e sur eux, emp�chant m�me leur passage. Il a fallu l�intervention des forces de l�ordre et l�installation de barri�res pour que les p�lerins puissent enfin quitter l�enceinte de l�a�roport. Des chariots suppl�mentaires ont aussi �t� fournis � la derni�re minute aux p�lerins puisque des enfants accompagnant leurs parents � l�a�roport s�en servaient comme voitures de course le long des trottoirs jouxtant le hall d�entr�e. M�me anarchie au niveau du parking principal de l�a�roport o� les automobilistes ont carr�ment abandonn� leurs v�hicules bloquant des dizaines d�autres visiteurs. Ceci sans que les agents charg�s de la gestion du parking interviennent pour d�bloquer la situation. Il a fallu que les propri�taires des v�hicules fassent preuve d�une grande patience pour pouvoir se frayer un chemin vers la sortie.