Par Barkahoum Ferhati, chercheure au CNRPAH �Le voyage, c�est cette exp�rience individuelle qui a permis aux peintres d��tablir la vraie rencontre entre leur propre histoire et l�histoire du pays qu�ils visitent.�(1) L�Alg�rie �tait depuis longtemps une destination appr�ci�e des voyageurs, peintres et �crivains. A partir de 1830, elle devint une contribution incontournable � la formation esth�tique de tout artiste. Les premiers peintres furent des reporters de guerre, accompagnant les arm�es tels Horace Vernet, Delacroix ou encore Fromentin. D�autres artistes � la recherche d�exotisme oriental vont suivre cet itin�raire tel Etienne Dinet ou Edouard Vershafelt, qui, subjugu�s par le pays, y �liront domicile. L�Alg�rie fit alors l�objet d�une v�ritable qu�te initiatique, tout comme avant elle le voyage en Gr�ce ou le tour de l�Italie. Les femmes, certes tr�s peu nombreuses, ne furent pas en reste. M�me si, au d�but, le voyage des femmes fut pens� en famille pour accompagner l��poux ou les parents, il devint peu � peu une d�cision personnelle pratiqu�e en solitaire. Les premi�res femmes connues qui firent le voyage en Alg�rie furent certainement des �crivaines comme Isabelle Eberhadt ou Hubertine Auclert. Les Europ�ennes restent toutefois marginales. Ce sont les Am�ricaines, notamment les artistes-peintres, qui furent les avant-gardes dans ce domaine. Elles furent plus audacieuses � entreprendre le voyage initiatique sans avoir � �tre chaperonn�es par un m�le. C�est ainsi qu�en 1931, Juanita Guccione, jeune peintre am�ricaine, entreprit, comme il se doit, un voyage en Alg�rie, commen�ant par Paris, puis l�Italie, puis la Gr�ce, ensuite l�Egypte pour enfin arriver en Alg�rie et atterrir � Bou-Sa�da. Enchant�e par la �cit� du bonheur�, elle y �lit domicile quelque temps. Et comme pour mettre fin � son errance et sceller d�finitivement son destin � celui de la cit�, elle �pousa son guide avec lequel elle eut un fils. Mais, en 1935, devant imp�rativement quitter le pays, elle regagne avec amertume son pays natal, les Etats-Unis. Anita est n�e en 1904 � Chelsea au Massachussetts, d�une famille d�origine europ�enne mais de condition modeste. Elle est la cadette de quatre enfants, venant apr�s ses deux s�urs Ir�ne et Dorothy et son fr�re James. Apr�s la mort du p�re, Emmanuel Rice, sa m�re, Hilda Watermann, s�installe avec ses enfants � New York, � Brooklyn. Anita a alors 12 ans. Apr�s des �tudes secondaires, elle dut, comme sa s�ur Ir�ne, travailler pour subvenir aux besoins de la famille aux c�t�s de leur m�re. C�est Dorothy, la plus jeune, qui eut le privil�ge de s�inscrire en premier au Pratt Institute and Art Students League. Il faut dire que les enfants Rice �taient tous dot�s d�une fibre artistique, don cultiv� par leur m�re et leur grand-m�re qui aimaient les arts. Ir�ne et Anita, encourag�es par leur s�ur benjamine Dorothy, ne tard�rent pas � s�inscrire en cours du soir � l�Art Institute. Mais le cours ne fut qu�un point de d�part pour leur formation artistique. Anita envisagea de pousser cette formation en effectuant le voyage � Paris. En effet, pour �tre reconnus dans le saint des saints de l'art contemporain, les peintres am�ricains devaient effectuer le rite parisien de passage. Ils comprirent tr�s t�t qu�ils n�avaient pas le choix. On rappellera � cet �gard que les critiques fran�ais r�serv�rent ricanements et sarcasmes � l�Exposition universelle de New York, organis�e en 1867, juste apr�s la guerre de S�cession : �Cette exposition est indigne des fils de Washington. Au milieu de nos vieilles civilisations, les Am�ricains font l'effet d'un g�ant fourvoy� dans une salle de bal.� Le go�t fran�ais r�gnait sur le monde. Les Am�ricains avaient les mati�res premi�res : l'espace g�ographique, les moyens �conomiques, le dynamisme. Pour le reste, les arts plastiques notamment, ils se rendaient bien compte qu'ils accusaient, face aux Europ�ens, un �norme d�calage. C�est dans cet �tat d�esprit que le projet de voyage d�Anita trouva sa raison d��tre. Elle devait le m�rir. En attendant, il lui fallait trouver les moyens de le financer. Pour r�aliser son r�ve, Anita travailla durement. Le r�ve �tait possible car l�Am�rique des ann�es 1920 vivait sa p�riode d�industrialisation florissante. Les migrants affluaient du monde entier pour aider � la construction industrielle du pays. Ce qui permit une certaine ouverture du pays envers les femmes, les Noirs et les �trangers. Paradoxalement, en m�me temps que se construisait le pays, l�Am�rique puritaine, conformiste et conservatrice se durcissait. C�est dans cette ambiance que v�cut Anita. Elle travailla comme mannequin, mod�liste et copiste dans diff�rentes maisons de haute couture. Lorsque la bourse fut suffisamment remplie, le projet de voyage avait eu le temps de m�rir. Le d�part �tait imminent lorsque l�Am�rique s�effondra subitement sous le coup du krach de 1929. Cet effondrement �conomique entra�na le monde entier dans la d�route. Mais Anita ne renon�a point � son projet. Elle embarqua pour la France pendant l��t� 1931. Elle arriva dans un Paris, centre du monde de l�art, devenu le point de ralliement de l�art ind�pendant. Pourtant Anita ne s�arr�ta � Paris que le temps de pr�parer un autre voyage qu�elle n�avait pas pr�vu initialement. Elle se rendit d�abord � Rome l�incontournable, puis en Gr�ce o� elle allait probablement chercher le pass� antique de l�Am�ricaine blanche qu�elle �tait. Elle rencontra une Gr�ce bigarr�e d�Occident et d�Orient o� l�empreinte turque se ressentait encore fortement. Voulant rencontrer le v�ritable Orient, elle poursuivit son p�riple. Elle embarqua pour l��gypte. Le r�ve de notre aventuri�re ne s�arr�tant pas l�, elle continua ses p�r�grinations vers l�Alg�rie qu�elle atteignit par le Sud et c�est � Bou-Sa�da qu�elle fit escale, qu�elle n�avait pas envisag�e car Anita �tait une femme dynamique, toujours en mouvement. C��tait une Am�ricaine de son temps. Mais Bou-Sa�da, la paisible, la petite oasis baptis�e par les romanciers et les artistes, l��enchanteresse�, vivait au rythme d�un autre temps, celui de la contemplation et du mysticisme ; loin des bruits de la civilisation et des brouhahas de la colonisation qui venait tout juste, en 1930, de f�ter en grande pompe le centenaire de sa r�ussite. Consid�r�e, d�s 1845, impropre � la colonisation, Bou-Sa�da garda son cachet local que l�on allait mettre � contribution pour le compte d�un tourisme folklorique en plein essor. En effet, d�s 1920, le tourisme, nouvelle donn�e �conomique de l�Alg�rie, inclut Bou- Sa�da dans son organisation. La ville et sa r�gion se pr�t�rent tout naturellement � cette nouvelle donne. Les artistes y afflu�rent justement pour retrouver cette �authenticit� r�v�e�, Etienne Dinet, Flammand ou encore Edouard Vershaffelt s�y fix�rent pour plus longtemps. D�autres voyageurs hommes et femmes, peintres et romanciers, comme Seignemartin, Chasseriau, Gullaumet, Noir�, Andr� Gide, Oscar Wilde, Pierre Lo�ys ou encore les boursiers de la Villa Abdeltif qui, depuis 1907, devaient imp�rativement y s�journer, avaient effectu� des s�jours dans la cit�. Ils nous ont laiss� de belles �uvres �crites et peinte sur la ville. Parmi les femmes, on peut compter Isabelle Eberhardt qui fit un s�jour en 1902, pour rencontrer Lalla Zeineb, de la zaou�a rahmanya � El Hamel, Colette, en 1922, et bien plus tardivement, Simone de Beauvoir qui, � son tour, en 1957, alors que la guerre d�ind�pendance faisait rage, fit un s�jour qu�elle relate dans le Deuxi�me Sexe. Dans les ann�es 1930, le s�jour de Bou-Sa�da �tait devenu un p�lerinage incontournable que tout artiste-peintre se devait d�effectuer, comme celui de Barbizon ou de Pont-Aven. Anita ne pouvait donc �chapper � l�envo�tement de la cit�. Elle s�en �prit ainsi que de son peuple. Tout naturellement, elle d�posa ses bagages pour un temps. Elle �lit domicile chez une Anglaise, install�e depuis bien longtemps � Bou-Sa�da pour soigner ses rhumatismes, laquelle lui offrit le g�te et le couvert. Anita va tr�s vite s�attacher � son jeune et beau guide B., qui ma�trisait parfaitement la langue de Shakespeare et devint non seulement son guide pr�f�r� mais aussi son amoureux. Il faut dire que pour se d�placer dans ces contr�es et suivre les nomades, une femme m�me roumia ne pouvait s�aventurer seule. On se souvient des aventures d�Isabelle Eberhardt qui se d�guisait en homme pour se mouvoir dans l�univers des hommes. Peut-�tre, d�ailleurs, le travestissement �tait-il n�cessaire car le costume de l�Europ�enne n��tait pas tr�s pratique en ce temps ? Anita comme Isabelle adopta le pantalon pour pouvoir se mouvoir en toute aise, arpenter le Sahara � dos de cheval et suivre les nomades dans leurs d�placements. Peu � peu son amour pour son guide alla grandissant et, in�vitablement, elle tomba enceinte. Cela n�enchanta gu�re l�administrateur puritain de Bou-Sa�da, pas plus que notre beau guide bou-sa�dien qui ne parut pas �tre dispos� � accepter cet �tat de fait. Les ennuis commenc�rent alors pour Anita. L�administrateur de Bou-Sa�da va l�accuser d�espionnage pour le compte de l�Allemagne, avec laquelle les relations commen�aient � se d�grader (�trangement Isabelle Eberhadt fut accus�e du m�me fait). Apr�s deux ann�es de bonheur, elle dut quitter Bou-Sa�da pour Alger o� elle trouva refuge chez les S�urs sous la protection du Consul am�ricain, le temps de l�accouchement de son fils, Djelloul fils de B., qui naquit en 1933. La discorde commen�a � propos de la garde du fils. Ne pouvant avoir une autorisation de sortie pour son fils, elle dut quitter l�Alg�rie clandestinement pour l�Angleterre, puis rejoindre les Etats-Unis. De retour dans son pays, d�autres ennuis l�attendaient. Comment conserver la garde du petit Fran�ais et le naturaliser am�ricain ? Un v�ritable casse-t�te avec les services de l�immigration am�ricaine qui avaient durci les lois sur l�immigration. Gr�ce � l�appui de sa famille, elle obtint la garde et la naturalisation de son fils. Malgr� ces tracas, elle ne revenait pas bredouille : elle ramenait du voyage alg�rien plus de 200 �uvres, toiles et dessins. En 1935, elle organisa pour la premi�re fois une exposition au Brooklyn Museum sous la signature d�Anita Marbrook. Mais cette exposition fut salu�e modestement par les critiques am�ricains. Le New York Times reconnut toutefois en elle l�artiste am�ricaine ayant �su montrer le v�ritable visage de la colonie fran�aise. Sans les faux coloris des orientalistes comme Delacroix ou encore Etienne Dinet�, Juanita montrait une image digne des Alg�riens, surtout des femmes. Sans plus d��chos et quelque peu d��ue, elle remballa ses �uvres et ne les montra plus. La page alg�rienne semblait referm�e. Peu � peu, elle perdit espoir de retrouver son beau guide. Pour couper court aux questionnements de son fils � propos de sa famille et de son p�re alg�rien, elle lui annon�a leur mort dans la famine qui accabla le pays dans les ann�es trente. Anita, devenue Juanita, se consola tr�s vite car l�Am�rique �tait en plein boom �conomique avec le New Deal, d�cid� en 1932 par Roosevelt, qui redonna confiance aux Am�ricains. C��tait l��poque de l�automobile, de la radio, de la t�l�vision, du cin�ma hollywoodien, de l�aviation et des gratte-ciel (Chrysler Building, Empire State Building et Rockfeller Center). L�arriv�e massive des artistes fuyant la r�pression du fascisme et du nazisme va insuffler aux Am�ricains un dynamisme artistique sans pr�c�dent. Profitant de cette embellie, Juanita reprend le chemin des �tudes, elle s�inscrit au School of Fine Arts, la prestigieuse institution fond�e en 1934 par Hans Hofmann, artiste et math�maticien allemand qui avait fui l�Allemagne nazie. Il �tait � l�origine du pointillisme, technique dont elle s�impr�gna fortement. Elle rejoint ensuite sa s�ur Ir�ne, artiste confirm�e qui avait fond� le Laboratory School of Design du �Works Progress Administration�s Federal Arts Project�(2). Elle fit des fresques pour le compte des postes am�ricaines. Ce laboratoire fut aussi pour elle l�occasion d�exp�rimenter des m�thodes alliant la physique, la chimie et la peinture. Elle ne manqua pas de fr�quenter Am�d�e Ozenfant, le fondateur du purisme avec Le Corbusier, ou encore L�ger et son surr�alisme. Fr�quentant les salons et les expositions qui abondaient � New York entre la Huiti�me rue, la Sixi�me et la Quatri�me avenue, elle fit la rencontre du riche industriel Guccione qu�elle �pousa en 1943. Ainsi, elle put se consacrer enti�rement � son art sans se soucier du lendemain. Impr�gn�e de cette culture, son �uvre est alors le reflet des courants artistiques en vogue � New York, du r�alisme social, du surr�alisme, du cubisme, de l�abstrait, du pointillisme, du machinisme, etc. Elle exposa plusieurs fois dans l�ann�e dans les prestigieuses galeries new-yorkaises, au Brooklyn Museum. Elle semble s��loigner de l�Orient et, comme pour conjurer le sort oriental, elle abandonne sa signature � connotation orientale, Juanita Mabrook, pour l�occidentale Juanita Guccione, une mani�re pour notre artiste de tourner d�finitivement la page, d�autant plus que l�espoir de retrouver son beau guide B. s�amenuise. La Grande Guerre est aux portes. L�Am�rique d�cide enfin de cr�er un front uni avec les Alli�s contre l�Axe (Allemagne-Italie-Japon). Paradoxalement, alors l�Europe est � feu et � sang, l�Am�rique vit un v�ritable boom : �Devant Paris �teint, New York devint alors le centre de l�Art.� Il faut attendre bien longtemps pour que Juanita reprenne son sujet oriental. Mais, au fond, l�a-t-elle r�ellement �vacu� ? En 1991, sous l�impulsion de son fils Djelloul, alors qu�elle avait 87 ans, elle accepte de d�poussi�rer son �uvre alg�rienne pour l�exposer en Alg�rie, au Mus�e des Arts et traditions populaires d�Alger, sous le titre �De New York � La Casbah d�Alger�. Plus de 20 toiles et plus de 36 dessins sur Bou-Sa�da et Alger re�urent un accueil chaleureux du public alg�rien. Son fils Djelloul n�a, quant � lui, jamais voulu changer de nom, confiant qu�un jour il percerait le secret de famille car il n�a jamais cru la version de sa m�re. Cette exposition lui permit de faire un premier pas pour retrouver sa famille. Malheureusement, les ann�es 1990, �ann�es de sang�, ne furent d�aucun repos pour les Alg�riens. Mais gr�ce aux recherches effectu�es par l�ambassade d�Alg�rie � Washington et par un heureux hasard, il retrouva enfin les traces de sa famille de Bou- Sa�da. Mais en 1999 Juanita Guccione d�c�de � New York. Elle est enterr�e dans le fameux cimeti�re des artistes de Woodstock, la colonie des artistes. En 2001, Djelloul, fils de B. d�positaire de l��uvre de sa m�re Juanita Guccione, propose � l�Alg�rie un don, par le biais de la vente � un prix symbolique de l��uvre alg�rienne (174 toiles et de plus d�une trentaine de dessins) avec la condition que ces �uvres rejoignent les cimaises alg�riennes et en particulier celles de Bou-Sa�da. Une exposition est alors organis�e par l�ambassade alg�rienne � Washington avant l�acheminement des �uvres vers l�Alg�rie qui eut lieu en 2004. En 2002, l�Alg�rie, repr�sent�e par la ministre de la Culture et de la Communication, Madame Khalida Toumi, alors porte-parole du gouvernement, signe un accord bilat�ral sur les �changes culturels avec l�ambassadrice am�ricaine � Alger, Madame Janet Sanderson, par lequel la partie am�ricaine propose la r�novation des �uvres de certains artistes comme Omar Racim, Haminou, Mena et Kechkoul, tandis que la partie alg�rienne sugg�re �la cr�ation d�un mus�e d�art contemporain au nom de l�artiste am�ricaine, Juanita Marbroock�, comme le conclut le communiqu� publi� dans le quotidien El Moudjahid du 25 ao�t 2002. Un mus�e d�art moderne tant attendu en Alg�rie ! D�j� en 1964, le ministre de l�Education, Ahmed Taleb Al Ibrahimi, en charge de la culture, avait annonc� la cr�ation prochaine d�un mus�e d�art moderne, dans une allocution � la salle Ibn Khaldun, lors de la fameuse exposition intitul�e �Art et R�volution� qui regroupait des artistes et non des moindres ayant fait don de leurs �uvres pour soutenir �l�Alg�rie nouvelle�(3). Un projet qui ne pouvait se r�aliser, en ces temps o� l�art contemporain �tait subversif. En 2007, le Mus�e d�art moderne alg�rien, le MAMA, voit enfin le jour. Mais les �uvres de Juanita ne couvrent toujours pas ses cimaises ! Ni celles du Mus�e national de Bou-Sa�da non plus ! Et les Alg�riens attendent patiemment de voir les �uvres de Juanita Guccione comme l�exhorte Djelloul Mabroock fils de Junaita Guccionne ! B. F. (1) Christine Peltre Du peintre qui voyage au voyageur qui peint ou l�Orient des artistes fran�ais, Horizons maghr�bins, n�33 /34, 1997, pp. 128-133. (2) WPA, Works Progress Administration, loi vot�e par le congr�s en 1935, par laquelle l�administration f�d�rale substitua aux allocations de ch�mage une politique d�emploi � des travaux publics qui assura pendant huit ans la survie mat�rielle d�un grand nombre d�artistes am�ricains. (3) On pouvait compter parmi eux des artistes issus de diverses �coles de l'art contemporain, de l'art vivant, de l'Ecole de Paris, de l'art abstrait, g�om�trique, lyrique et de l'expressionnisme, comme, Lur�at, Masson, Wifred Lam, Sigismond Kolos-Vary, Pignon, Emilio Vedova, mais aussi Abidine Dino, peintre turc, ami et disciple de Nazim Hikmet, Boris Tassilesky, Cesare Peverelli, Arroyo, Manolo Millar�s, Pichette, et d�autres plus jeunes comme Parr� Michel, Jean Monory, Jorge Camacho, Asser Nasser (Iran), Cherkaoui (Maroc), etc.