Le jeune S. Sma�n, �g� de 26 ans, est d�c�d� au cours de son transfert � l�h�pital d�Oran. Il s�est immol� avec le feu, lundi apr�s-midi � Kenadsa, lorsqu�une famille a refus� de lui accorder la main de sa fille. Il souffrait de br�lures de 3e degr�. A B�char, on n�a rien pu faire pour lui, si ce n�est les premiers soins qu�il a re�us, d�abord dans une petite polyclinique � Kenadsa, son lieu de r�sidence, puis � l�h�pital 240 lits de B�char. Il n�existe aucune structure pour prendre en charge ce genre de bless� dans la r�gion. Sma�n a rendu l��me aux environs de Sa�da, � 400 km au nord de B�char. On imagine mal quelqu�un dans cet �tat faire un tr�s long trajet dans une ambulance, en pleine canicule. Ils ont pris le d�part de B�char vers 14h, sous un soleil de plomb. L�h�pital d�Oran n�est pas � c�t�. Il faut presque une journ�e pour parcourir les 700 km qui s�parent la capitale de la Saoura de celle de l�ouest du pays. Ceci sans parler des �ventuels embouteillages. Les chances d�arriver vivant � Oran dans ces conditions sont quasiment nulles. Le m�me cas s�est produit il y a quelques semaines. Un commer�ant de 32 ans s�est immol� par le feu devant le march� des fruits et l�gumes de la ville de B�char, apr�s une altercation avec des policiers qui avaient re�u l�ordre de le d�loger. Il s�est asperg� d�essence et allum� le feu avant de s�agripper � un officier de police. Ce dernier est toujours sur un lit d�h�pital quelque part au nord ou en France, dit-on, et le jeune commer�ant a succomb� � ses blessures, dans les m�mes conditions que Sma�n. Il est d�c�d� dans la wilaya de Na�ma, au cours de son �vacuation. Mais comment font les citoyens de Tindouf qui sont � 1 500 km d�Oran et ceux d�Adrar qui � 1 300 km ?