Les relations entre l�administration publique et le citoyen se trouvent aux premi�res loges pour constater les dysfonctionnements de l�administration et les frustrations exprim�es quotidiennement par les citoyens qui n�ont jamais tant attendu d�un service public qui leur fait souvent faux bond. Le diagnostic est sans appel, �d�couragement� et �lassitude� n�ont jamais �t� aussi grands dans la soci�t�, le risque d�explosion sociale est r�el si l�administration publique continue � cultiver � un rythme effr�n� les humiliations, le client�lisme et le favoritisme. Les citoyens n�arrivent pas � comprendre les responsables des institutions publiques (la DUCH, la DLEP, Alg�rie T�l�com, la direction de l��ducation, les APC, notamment les services de l'�tat civil, l�Alg�rienne des eaux, la direction des Domaines) qui n�ont pas encore c�l�br� les noces avec la modernit�, c�est-�-dire le d�veloppement de la communication et le bon accueil � l�endroit des usagers. Pourtant, il suffit parfois d�un rien pour rationaliser, humaniser et rendre efficace la lourde machine des services publics. Il est anormal de mettre 4 � 8 mois pour faire sortir un permis de lotir ou de construire, il est aberrant d�attendre une semaine pour faire sortir un acte de naissance ou plus d�un mois pour obtenir un passeport, une carte d'identit� ou un permis de conduire aupr�s de la da�ra. Il est encore plus long et bureaucratique d�obtenir un livret foncier aupr�s de la directions des Domaines. Humaniser l�administration ? Autant d�couper un bloc de marbre avec un couteau de cuisine, tel est le sentiment des citoyens. Les services publics sont de v�ritables baronnies cr�ant une lourdeur bureaucratique insoutenable. Les personnels de l�administration publique ne portent aucun badge indiquant les noms et pr�noms, fonction et appartenance du d�partement ou service auquel il sont rattach�s. Les usagers ne savent plus qui est qui pour d�poser une r�clamation ou une �ventuelle plainte contre l�agent ou le cadre qui a fait l�objet d�un d�tournement de pouvoir administratif ? Les dol�ances des usagers victimes de bureaucratie ne sont que tr�s rarement trait�es dans les d�lais. Mais souvent, pour acc�der � leurs droits, ces m�mes usagers doivent montrer �patte blanche�, soit s�adresser aux autorit�s (wali, ministres, procureur g�n�ral de la cour et tr�s souvent au pr�sident de la R�publique) pour des probl�mes qui peuvent trouver leur r�solution localement. Il est � noter que la justice croule sur des dossiers contentieux citoyens/administration, la wilaya idem. Il va sans dire que la bureaucratie g�n�re la corruption. En effet, tous les citoyens disent que le d�blocage des fonds pour la mise en �uvre d�une activit� d�utilit� publique est un v�ritable chemin de croix. Parfois l�incomp�tence des APC d�stabilise le d�veloppement de la wilaya. M. le wali Mechri a fait la remarque � plusieurs reprises et mis en garde les directeurs d�ex�cutifs et �lus locaux contre les dysfonctionnements de l�administration publique qu�il consid�re au centre des malheurs des citoyens. Au fait l�administration, c�est qui ? Ce sont ses agents. Ce sont eux qui g�n�rent 90% des maux dont souffre la population. Ce sont aussi eux qui se livrent au tribalisme le plus primaire. Ce sont les promoteurs de la tribalit�. Ce sont eux qui orchestrent la symphonie du mal. Le wali affirme qu�il mettra tous les moyens pour mettre fin � la vieille dame orgueilleuse et bureaucratique qu�est l�administration. Faudrait-il encore que l�inspection g�n�rale de la wilaya fasse des contr�les r�guliers pour enrayer ce fl�au qui empoisonne la vie du citoyen.