Abdelaziz Bouteflika tranchera dans plusieurs dossiers d�une extr�me importance, au cours d�une r�union du Conseil des ministres qu�il pr�sidera aujourd�hui, dimanche. Une r�union � l�ordre du jour tr�s charg�, du reste. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Il s�agit d�abord de l�examen et de l�adoption de deux textes que pr�sentera le ministre des Finances, Karim Djoudi : un projet de loi portant r�glement budg�taire pour l�exercice 2009 et, surtout, l�avant-projet de loi portant loi de finances pour 2012. Une loi de finances marqu�e cette ann�e par ce souci obsessionnel du pouvoir de pr�venir la moindre hausse des prix des produits de large consommation, du genre de celle qui, l�an dernier, a failli provoquer un embrasement social g�n�ral d�s d�but janvier et l�entr�e en vigueur des dispositions de la loi de finances 2011. Sur instruction de Bouteflika, le gouvernement a donc pr�par� un avant-projet de loi de finances o� ne figure aucune nouvelle taxe. Un texte qui, par ailleurs, budg�tise les d�penses faramineuses du plan d�urgence engag� par Bouteflika en mars dernier pour faire face � la violente contestation sociale. �Il est aussi � pr�voir, dans la nouvelle loi de finances, toutes les d�penses suppl�mentaires li�es aux diff�rentes augmentations salariales, celles d�j� engag�es et celles � venir, � l�issue de la prochaine tripartite de fin septembre�, nous confie une source bien inform�e. Ceci pour le volet �conomique. Car, convient-il de pr�ciser, la r�union du Conseil des ministres d�aujourd�hui aura un volet �minemment politique. Il s�agit, en fait, d��puiser les lois li�es �aux r�formes politiques � de Bouteflika. La premi�re partie de ces lois, adopt�es en Conseil des ministres le 28 septembre dernier, a r�v�l� de grandes confrontations au sein de l�ex�cutif, compos� d�une mixture atypique comportant des ministres partisans du trio de l�Alliance pr�sidentielle et de membres non partisans, les hommes du pr�sident contr�lant essentiellement les minist�res de souverainet�. A l�exception de Youcef Yousfi du RND qui a remplac� Chakib Khelil au minist�re de l�Energie en mai 2010, les hommes du pr�sident contr�lent les Affaires �trang�res, l�Int�rieur, la Justice, les Finances, mais aussi la Communication, les Ressources en eau, etc. Bien �videmment, les hommes de Bouteflika se recrutent aussi parmi les repr�sentants des partis, essentiellement le FLN. Avec un tel attelage, des textes comme le code �lectoral ne peuvent que provoquer d�intenses confrontations mais aussi susciter des alliances inattendues. Bouteflika avait ainsi tranch� �au vitriol� certains litiges, le 28 ao�t dernier, imposant aussi le rapport de la commission Bensalah comme r�f�rence centrale pour la confection des nouvelles lois. Celles programm�es pour aujourd�hui dimanche sont, le moins que l�on puisse dire, attendues par toute la classe politique. Elles d�termineront en grande partie la nature, l�orientation et, cela va de soi, la cr�dibilit� des r�formes annonc�es par Bouteflika le 15 avril dernier : la loi sur les associations, le code de l�information et la loi sur les partis politiques. Des textes aussi lourds mettront un homme, Bouteflika, devant un v�ritable test.