La Banque d�Alg�rie donne enfin un indicateur qui pourrait renseigner sur l�ampleur de l��conomie informelle : le volume de la monnaie fiduciaire en circulation. Un argent qui �chappe au contr�le des banques et qu�on utilise dans des transactions courantes, r�gl�es plut�t �cash�. Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - Il est ainsi estim�, dans la note conjoncturelle sur les tendances mon�taires et financi�res au premier semestre 2011, communiqu�e lundi par le gouverneur de la Banque d�Alg�rie, Mohamed Leksaci, � 26 % du total de la masse mon�taire (hors d�p�ts du secteur des hydrocarbures). Une part �relativement stable� pour reprendre les termes de cette note conjoncturelle. Le volume des billets et monnaies en circulation est, pr�cise-t-on, de pr�s de 2 350 milliards de dinars (2 346,777 exactement), soit une progression de 10,67 % comparativement � d�cembre 2010. La note n�indique pas la valeur exacte de la monnaie fiduciaire en circulation. Le quart de cette masse mon�taire (26 % en monnaie fiduciaire) �quivaut n�anmoins � plus de 600 milliards de dinars (sept milliards de dollars environ). Des liquidit�s indispensables pour les transactions courantes, mais pas seulement. �La monnaie fiduciaire en circulation a continu� � progresser de mani�re significative, soit de plus de 10,21 %, indiquant la persistance de la demande de cash li�e � l�expansion du march� informel et/au ph�nom�ne de th�saurisation�, expliquent les r�dacteurs de la note. La Banque d�Alg�rie a, ainsi, d� accro�tre la production et l��mission de billets de banque pour r�pondre aux besoins en liquidit�s. �L�envol�e des retraits de la monnaie fiduciaire aupr�s des CCP durant les six premiers mois de 2011, en contexte de faible reflux en la mati�re via les banques, a amen� la Banque d�Alg�rie � accro�tre significativement la production et l��mission de billets de banque�, peut-on lire dans le m�me bulletin conjoncturel. �L�informel, ce n�est pas la mission de la Banque d�Alg�rie� Lors de son passage hier � la Radio alg�rienne o� il �tait �L�invit� de la r�daction� de la Cha�ne III, Djamel Benbelkacem, directeur conseiller � la Banque d�Alg�rie n�a pas �galement manqu� de revenir sur cette question de l�informel. �La Banque d�Alg�rie a essay� d�apporter des solutions par l��mission de nouveaux billets de 2 000 DA, entre autres mesures. Cela a r�duit les tensions sur les liquidit�s�, avance-t-il. �Encourage-t-on ainsi l�informel par l��mission de billets d�une telle valeur ?�, s�interroge l�animatrice. �L�informel existe ind�pendamment de cela. C�est un ph�nom�ne qui porte pr�judice au pays mais ce n�est pas la mission de la Banque d�Alg�rie�, r�plique son invit�. Invit�, dans le m�me contexte, � quantifier la monnaie fiduciaire en circulation, M. Benbelkacem s�est dit �ne pas avoir de chiffre en t�te�, lui demandant pour sa part � �faire des calculs � : �Elle repr�sente 26 % de la masse mon�taire.� L��mission portant sur les tendances mon�taires et financi�res d�gag�es par la Banque d�Alg�rie dans la note conjoncturelle cit�e plus haut, M. Benbelkacem a eu �galement � expliquer le point de vue du gouvernement sur la n�cessit� de constituer des r�serves de change et la suspension du cr�dit � la consommation. Mesures visant plut�t � pr�server l��conomie nationale contre d��ventuels chocs externes dus � la volatilit� des prix des hydrocarbures et � r�duire la facture des importations.