Tirs group�s contre les r�formes initi�es par le premier magistrat du pays au lendemain de son discours prononc� en avril dernier. C��tait lors de la conf�rence- d�bat organis�e jeudi dernier par la Ligue alg�rienne de d�fense des droits de l�homme (LADDH) � l�h�tel Essafir et dont l�intitul� est �Projets de textes de loi, un pas vers les r�formes, ou une cons�cration du statu quo.� ? Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Avocats, journalistes, personnalit�s politiques et animateurs du mouvement associatif ont port� de vives critiques contre ces r�formes. La gr�ve g�n�rale de trois jours organis�e par l�Union des barreaux d�Alg�rie qui �tait au centre des d�bats, illustre, selon les animateurs de cette conf�rence, �l�impasse dans laquelle se sont retrouv�es les r�formes initi�es�. Mustapha Bouchachi, pr�sident de la LADDH et avocat inscrit au barreau d�Alger, a qualifi� la situation actuelle de �dangereuse�. �Il y a un recul caract�ris� dans tous les domaines de la vie citoyenne par rapport aux acquis des r�formes engag�es au d�but des ann�es 1990�, dira-t-il. Le conf�rencier, qui revenait de Tunisie apr�s avoir pris part aux derni�res �lections l�gislatives en qualit� d�observateur, s�est interrog� sur �le discours politique d�velopp� par le pouvoir politique en place qui est destin� pour la seule consommation ext�rieure�. En guise d�argument de cette situation de �recul� mise en exergue par l�intervenant, il cite le projet de loi portant r�organisation de la profession d�avocat. Un projet de loi qui a soulev� la col�re des robes noires. Me Bouchachi dira, d�ailleurs, � ce propos, que le projet en question �tend � mettre l�avocat dans l�impossibilit� de remplir ses missions, son r�le dans la d�fense des droits de l�homme�. Pour un autre avocat, ce projet de loi � travers un certain nombre d�articles �tend � faire de l�avocat alg�rien un figurant dans une com�die judiciaire�. �Il s�agit de ceux relatifs aux interventions du ministre de la Justice en vue de contr�ler et de placer sous son autorit� les avocats et de s�ing�rer dans le fonctionnement de la profession � tous les niveaux, depuis l�acc�s � la profession jusqu�� la suspension en passant par les stades des activit�s des membres des barreaux �, explique-t-on. En somme, pour les participants, il y a �un recul dangereux et porteur de tous les dangers pour notre pays, et cela est v�ritablement dangereux�. L�exercice du m�tier de journaliste ou la place de l�homme politique ont �t� �galement �voqu�s lors de cette rencontre. A ce titre, le parlementaire ind�pendant Ali Brahimi a comment� le projet de loi portant cr�ation de partis politiques. Comme l�avocat Bouchachi, le d�put� Brahimi s�est interrog� sur les �dessous de cette loi� ou encore ses �vis�es�. En d�autres termes, il est arriv� � la conclusion selon laquelle �le recul dans l�exercice de la chose politique est d�sormais visible � travers cette nouvelle loi�. Un recul constat� �galement dans �les secteurs de la presse et du mouvement associatif�. Pour Me Mustapha Bouchachi, �il est du devoir de tous les militants de la d�mocratie et de la libert� d�expression de poursuivre le combat et la lutte pour l�instauration d�une v�ritable d�mocratie�. �Le danger est grave pour l�Alg�rie et son peuple. Nous devons maintenir la mobilisation et poursuivre le combat pour la d�mocratie�, a-t-il conclu.