Report� sous huitaine suite � la gr�ve g�n�rale de trois jours observ�e par les avocats, la chambre d�accusation examinera de nouveau le dossier de l�affaire relative au scandale de l�autoroute Est-Ouest. La qualification des faits sera au centre des d�bats qu�animeront magistrats et avocats de la d�fense. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Pr�vu pour le mercredi 26 octobre dernier, l�examen du dossier de l�affaire relative au scandale de l�autoroute Est Ouest aura finalement lieu mercredi prochain. Au centre de l�enjeu, la qualification des faits. La chambre d�accusation est appel�e � statuer d�finitivement sur la nature de la juridiction qui aura � juger les mis en cause dans cette affaire. Pour rappel, la chambre d�accusation avait statu� une premi�re fois, soit en juillet dernier, dans cette affaire, en demandant au juge d�instruction �un compl�ment d�enqu�te�. Ce dernier rattach� � la 9e chambre criminelle pr�s le p�le judiciaire du Centre, a, apr�s 22 mois d�investigations, criminalis� le dossier, en pr�sentant Chani Mejdoub (en d�tention), qui jouait le r�le d�interm�diaire entre la soci�t� chinoise Citic-CRCC et la soci�t� japonaise Coojal, comme principal mis en cause. Il lui est reproch� �galement les actes de �trafic d�influence, corruption et blanchiment d�argent�. Selon des sources judiciaires cit�es par le journal El Watan, le juge d�instruction a retenu plusieurs chefs d�inculpation contre les principaux mis en cause dans cette affaire. Ainsi, on peut citer notamment les deux plus proches collaborateurs du ministre des Travaux publics, Belkacem Bouferrach, chef de cabinet (toujours en poste), et Mohamed Bouchama, secr�taire g�n�ral, tous deux plac�s sous contr�le judiciaire, contre lesquels des d�lits aggrav�s de trafic d�influence, corruption, perception indue de cadeaux et abus d�autorit� ont �t� retenus. A l�encontre de Mohamed Khelladi, directeur des nouveaux projets aupr�s de l�Agence nationale de l�autoroute, le magistrat instructeur a d�cid� de maintenir cinq chefs inculpation, � savoir association de malfaiteurs, dilapidation de deniers publics, corruption, abus d�autorit� et perception indue de cadeaux. Ces quatre derni�res inculpations p�sent �galement sur le colonel Khaled, d�tach� comme conseiller aupr�s du ministre de la Justice et maintenu sous contr�le judiciaire. Quatre chefs d�inculpation sont par ailleurs retenus contre Addou Tadj, l�interm�diaire, patron d�une unit� de p�che, qui avait cit� le nom de Amar Ghoul dans ses aveux. Il s�agit d�association de malfaiteurs, trafic d�influence, blanchiment d�argent et corruption. Les m�mes chefs d�inculpation sont retenus �galement contre Hallab Khe�r, un autre interm�diaire, et l��nigmatique Kouidri Tayeb, qui avait quitt� le pays pr�cipitamment d�s l�arrestation de Chani, en septembre 2009, pour rejoindre la Suisse o� il poss�de une r�sidence. Par ailleurs, le magistrat a inculp� les repr�sentants de la chinoise Citic-CRCC de trafic d�influence, corruption, participation � la dilapidation de deniers publics, et ceux de la Coojal, d��octroi d�indus cadeaux et participation � la dilapidation de deniers publics�. D�importantes commissions auraient �t� vers�es en contrepartie d�informations. Elles auraient, selon l�instruction, transit� par des comptes domicili�s en Espagne, Suisse, Italie et France, appartenant � l��pouse de Hamdane, Ghrieb Fella (fille de l�ancien ambassadeur, d�put� FLN et membre de l�Autorit� de lutte contre la corruption) mais �galement � ses deux s�urs Ghrieb Radia et Widad. Des personnes nomm�ment cit�es, � l�image de Pierre Falcone, un trafiquant d�armes fran�ais, qui avait introduit les Chinois en Alg�rie, avant que Chani ne reprenne le relais, ainsi que les ministres Benachenhou, Mohamed B�jaoui, n�ont pas �t� entendues alors que Amar Ghoul, le premier responsable du secteur, dont les deux plus proches collaborateurs sont inculp�s, d�clare par �crit n�avoir pas �t� inform�. Question : la chambre d�accusation optera-t-elle pour la requalification des faits ? Selon des observateurs de la question judiciaire, entre les faits et les inculpations, le �d�calage� est �norme, d�o� l��vacuation attendue d�un grand nombre de chefs d�inculpation. Wait and see.