Sept personnes ont �t� tu�es hier par les forces de s�curit� en Syrie, o� des manifestations �contre les despotes et les tyrans� avaient lieu � l�appel des militants pro-d�mocratie qui ne croient pas � l�application par Damas du plan arabe de sortie de crise. Ce plan pr�voit un arr�t total des violences, la lib�ration des personnes arr�t�es dans le cadre de la r�pression, le d�part de l�arm�e des villes et la libre circulation des observateurs et m�dias internationaux, avant l�ouverture d�un dialogue entre le r�gime et l�opposition. Mais malgr� la d�cision mercredi du r�gime du pr�sident Assad d�accepter �sans r�serves� cette initiative, la r�pression en Syrie, qui a d�j� fait plus de 3 000 morts depuis la mi-mars, selon l�ONU, ne faiblit pas. Quatre civils ont p�ri hier � Homs (centre), un des bastions de la r�volution contre le r�gime, deux �lors d�un pilonnage aux mitrailleuses lourdes� dans le quartier de Baba Amro et deux autres lors de la dispersion d�une manifestation, a indiqu� l�Observatoire syrien des droits de l�Homme (OSDH). Un manifestant a �galement �t� tu� et cinq autres ont �t� bless�s � Kanaker, dans la province de Damas, par des tirs des forces de s�curit�. En outre, deux Syriens, un civil et un soldat d�serteur, ont �t� tu�s par les services de s�curit� militaire dans la r�gion de Tal-Chihab � la fronti�re syro-jordanienne, alors qu�ils tentaient �vendredi matin de s�enfuir vers la Jordanie�, selon la m�me source. Les forces de s�curit� encerclaient dans le m�me temps la mosqu�e Abou Bakr Siddiq dans la ville c�ti�re de Banias. Des fid�les qui sortaient de la mosqu�e ont �t� battus, a affirm� l�OSDH. Dans cette ville, des dizaines de personnes ont �galement �t� arr�t�es dont quatre enfants de la proche famille du pr�sident de l�OSDH Rami Abdel Rahmane, qui se trouvaient � leur domicile. Jeudi, les forces de s�curit� avaient d�j� tu� vingt civils par balles et arr�t� des dizaines de personnes. Malgr� la r�pression, les militants restent d�termin�s : ils avaient appel� les Syriens � manifester hier sous le slogan �Allah est grand, contre les despotes et les tyrans�. Une vid�o diffus�e sur YouTube a montr� des dizaines de manifestants en train de d�filer hier matin � Midane, un quartier historique de Damas, scandant des slogans anti-Assad. Certains manifestants �taient cagoul�s. Une autre manifestation a eu lieu � Harasta, pr�s de Damas, appelant � la protection internationale. �Jusqu�� quand la Ligue arabe va-telle �couter ce menteur ? Il a accept� le plan arabe (...) et les chars continuent de circuler � dans les rues, affirmait une pancarte brandie par un protestataire, selon une autre vid�o diffus�e sur YouTube. D�importantes manifestations ont aussi eu lieu dans des localit�s de la province de Homs, � Houla, Qousseir, Talbiss� et Tadmor, � Sanameine (province de Deraa, sud) et � Deir Ezzor (est), o� les forces de s�curit� ont ouvert le feu, selon l�OSDH. Des rassemblements ont �galement �t� organis�s dans la ville c�ti�re de Lattaqui� o� les forces de s�curit� ont encercl� plusieurs mosqu�es pour emp�cher les fid�les de manifester. �Plus le r�gime r�prime et tue, plus nous sommes d�termin�s. Le r�gime ne pourra pas se maintenir malgr� (l�appui) de la Russie et de la Chine, ni en raison des d�cisions de la Ligue arabe, car le peuple est d�termin� � obtenir la libert�, affirme la page Facebook �Syrian Revolution 2011�. �Le r�gime est tomb� depuis le premier jour o� nous avons appel� � la libert�, et d�s la premi�re goutte de sang vers�e � cause des balles tir�es par les tyrans�, ont ajout� les militants sur cette page. Les Etats-Unis ont pr�venu jeudi la Syrie qu�elle renforcerait encore davantage son isolement international si elle ne mettait pas en �uvre le plan arabe de sortie de crise. �Nous n�avons pas vu de signes que le r�gime (du pr�sident) Assad avait l�intention de respecter les engagements qu�il a pris�, a d�plor� la porte-parole du d�partement d�Etat, Victoria Nuland. Au Liban voisin, le Premier ministre Najib Mikati dont le gouvernement est domin� par le Hezbollah, un alli� de Damas, a reconnu des �cas individuels� d�enl�vements d�opposants syriens dans le pays, dans un entretien � la cha�ne BBC en arabe.