C�est un A�d particulier qu�ont v�cu les familles des 16 marins rel�ch�s par les pirates somaliens jeudi dernier. Soulag�es par la lib�ration de leurs proches et leur arriv�e prochaine, elles ont ressenti doublement la joie de la f�te religieuse. Elles devront toutefois patienter encore du fait que la travers�e jusqu�� Mombasa a pris plus de temps que pr�vu. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Depuis jeudi dernier, les familles des marins r�sidant dans les diff�rentes r�gions du pays ne vivent plus que dans l�attente de l�arriv�e des ex-otages. La bonne nouvelle a co�ncid� avec l�A�d El Adha, f�te religieuse o� les familles se retrouvent habituellement. M�me si les marins n�ont pas encore rejoint leurs familles, leurs proches s�estiment d�j� satisfaits du moment qu�ils sont libres et hors de danger, et d�j� loin des eaux somaliennes o� ils ont v�cu dix longs mois en captivit�. Selon les familles, le bateau n�a cependant toujours pas atteint le port de Mombasa au Kenya, sa destination. Il devait parcourir la distance en trois jours apr�s avoir quitt� jeudi les eaux somaliennes, comme pr�cis� par M. Mansouri, le directeur g�n�ral d�International Built Carriers (IBC), armateur du navire. Toutefois, et vu l��tat du navire immobilis� depuis plusieurs mois, la travers�e a pris plus de temps que pr�vu, expliquent les familles. �Le Blida avance lentement, le navire �tant en assez mauvais �tat selon les informations que nous avons pu obtenir�, pr�cise le fils du marin A�t Ramdane. Et jusqu�� hier, selon la m�me source, le vraquier n�avait toujours pas atteint les c�tes du Kenya. �Nous avons toutefois pass� un A�d joyeux et surtout serein, j�ai 56 ans et jamais je n�ai �t� aussi heureuse. Mon fr�re revient � la maison et nous vivons tous un sentiment d�euphorie�, confie la s�ur du marin Kahli. Ses deux filles attendent aussi leur p�re avec impatience. Hadjer et Hafsa, �g�es de 20 et 25 ans, vivent une grande �motion et ont du mal � patienter en attendant le retour de leur p�re, selon leur tante. Au cours des derniers mois, les deux jeunes filles se sont mobilis�es pour exiger la lib�ration de leur p�re. Elles ont assist� � un grand nombre de sit-in organis�s par les familles des marins et ont confectionn� elles-m�mes des banderoles. �Hadjer �tait tellement heureuse de l�annonce de la nouvelle de la lib�ration de son p�re qu�elle s�est carr�ment �vanouie jeudi dernier quand nous avons re�u le coup de fil lib�rateur�, relate la s�ur du marin. M�me ambiance chez les A�t Ramdane, qui ont v�cu un A�d particulier, tout simplement dans l�euphorie. �Nous sommes enfin soulag�s mes enfants et moi et nous attendons, m�me s�il n�est pas encore arriv�, c�est comme s�il �tait l�, dira non sans �motion la femme du marin A�t Ramdane. Son fils, qui a pass� le plus clair de son temps ces derniers mois � maintenir la mobilisation des familles pour exiger la lib�ration des otages, peut enfin afficher une attitude sereine � l�instar des autres familles et amis des marins.