La majorit� des travailleurs du c�ur de m�tier (haut-fourneau n�2, PM agglom�r�, aci�ries � oxyg�ne�) du complexe sid�rurgique ArcelorMittal d�El Hadjar ont r�int�gr� leurs postes hier vendredi vers 10 h du matin, apr�s un d�brayage de moins de 48 heures. La fin de la gr�ve est intervenue apr�s que le tribunal d�El Hadjar, qui statuait sur une plainte en r�f�r� d�pos�e par la DG, ait d�clar� la gr�ve ill�gale et ordonn� la reprise du travail. Les gr�vistes, repr�sentant pr�s du dixi�me du total des effectifs d�ArcelorMittal El Hadjar, au nombre de 5 200, r�clamaient le versement d�une prime de risque qui a �t� retir�e de la grille g�n�rale des salaires de la soci�t�. Vu les conditions difficiles et dangereuses auxquelles cette partie des travailleurs fait face, cette prime a �t� int�gr�e, il y a plus d�un an, dans la grille g�n�rale des salaires apr�s les n�gociations entre le partenaire social et la DG, mais n�a jamais �t� suivie d�effet depuis. Cependant, ce bref d�brayage n�a pas eu l�impact escompt� sur la filiale alg�rienne du leader mondial de la sid�rurgie du fait d�abord d�une rupture de stock de la mati�re premi�re (le minerai de fer) et, ensuite, du d�sint�r�t affich� par les repr�sentants syndicaux. La rupture de stock est la cons�quence du r�cent d�raillement d�un train de phosphate au niveau de Bouchegouf (Guelma), voie ferr�e �lectrifi�e par laquelle est �galement achemin� le minerai de l�Ouenza et de Boukhadra (T�bessa) vers le complexe d�El Hadjar. Cet accident ferroviaire, qui a endommag� plusieurs dizaines de m�tres de rail, a rendu cette ligne hors d�usage. Il co�ncidait �galement avec les f�tes de l�A�d El Adha, synonyme de repos des routiers qui suppl�aient par leurs mastodontes aux wagons, en fournissant au complexe la mati�re premi�re n�cessaire � son fonctionnement.