La campagne �lectorale pour les l�gislatives, pr�vues le 25 novembre prochain, a d�but� hier pour se poursuivre jusqu�� la veille de ces �lections anticip�es, en vue de mettre en application la nouvelle Constitution marocaine, adopt�e le 1er juillet dernier. Le taux de participation constitue l�un des principaux enjeux de cette op�ration �lectorale � laquelle prennent part 34 formations politiques pour �lire de nouveaux membres de la Chambre des repr�sentants (Chambre basse) pour un mandat de cinq ans. Le minist�re de l�Int�rieur marocain n�a pas cach�, r�cemment, ses �craintes� de voir se reproduire le sc�nario des l�gislatives de 2007, avec un taux de participation catastrophique de 37%, ou m�me des Communales de 2009 avec un taux de 51%. Ces craintes interviennent notamment apr�s l�appel au boycott lanc� par trois partis de gauche, l�Association Al Adl Wa Ihsane (Justice et bienfaisance, islamiste non reconnue mais tol�r�e) et du Mouvement contestataire du �20 F�vrier�. Contrairement aux partis qui prennent part au vote et qui figureront dans les diff�rents m�dias pour d�fendre leurs programmes, le Parti socialiste unifi� (PSU), le Parti de l�avant-garde d�mocratique et social (PADS) et Annahj Addimocrati (extr�me gauche) ont �t� exclus du temps d�antenne par la Haute autorit� de la communication audiovisuelle (HACA). Mais ces formations politiques �influentes� au sein du �Mouvement du 20 F�vrier� au m�me titre que Al Adl Wal Ihasane saisiront l�occasion de la 9e journ�e nationale de protestation pr�vue le 20 novembre, soit cinq jours avant les l�gislatives, pour �faire entendre leurs voix� et faire �passer leur message �, estiment nombre d�observateurs � Rabat. Pour ces �lections, 1 521 listes ont �t� d�pos�es au titre des 92 circonscriptions �lectorales locales, soit une moyenne de 16 listes par circonscription, a annonc� le minist�re de l�Int�rieur � la veille de l�ouverture de cette campagne pour d�signer les futurs locataires de la premi�re Chambre dont le nombre de si�ges est pass� de 325 � 395. Le Parlement marocain est compos� de deux chambres, la Chambre des repr�sentants et la Chambre des conseillers. Les membres de la Chambre des repr�sentants sont �lus au suffrage universel et ceux de la Chambre des conseillers parmi les membres des conseils r�gionaux et communaux, des chambres professionnelles et des repr�sentants des associations professionnelles et syndicales. Pour cette �ch�ance �lectorale, la nouvelle loi �lectorale a maintenu le mode de scrutin de liste avec un seuil de 6% pour l�obtention d�un si�ge. Sur ces 395 d�put�s, 305 seront �lus au suffrage universel au scrutin de liste au niveau des circonscriptions et 90 le seront dans le cadre de liste nationale des femmes et des jeunes de moins de 35 ans. Le nombre d��lecteurs inscrits sur les listes �lectorales apr�s l�op�ration de renouvellement effectu�e entre le 28 septembre et le 5 novembre 2011 s�est �tabli � 13 626 357, dont 54,90% d�hommes et 45,10% de femmes. Pour faciliter la t�che aux �lecteurs qui rejoindront les bureaux de vote, trente-trois symboles ont �t� attribu�s aux partis marocains pour les listes de candidates et candidats. L'adoption de ces symboles (animaux, plantes, astres et objets) remonte aux �lections l�gislatives du 27 septembre 2002 afin de permettre aux �lecteurs illettr�s, dans un pays o� le taux d'analphab�tisme avoisine les 50%, de reconna�tre facilement le parti pour lequel ils comptent donner leur voix. L'utilisation de ces symboles sur les bulletins de vote est venue remplacer les papiers de diff�rentes couleurs dont chacun faisait r�f�rence � une formation politique. Selon plusieurs analystes au fait de la vie politique au Maroc, les �lections devraient se jouer entre quatre formations : le Parti de l'Istiqlal (PI, de l�actuel Premier ministre Abbas El-Fassi), le Parti justice et d�veloppement (PJD, islamiste), le Parti authenticit� et modernit� (PAM) et le Rassemblement national des ind�pendants (RNI). Les derni�res l�gislatives au Maroc remontent � septembre 2007. L�avancement de la date des �lections l�gislatives, qui devaient en principe se tenir � l�automne 2012, est d� � l�adoption de la nouvelle loi fondamentale. Propos�e par le roi Mohammed VI, la nouvelle Constitution �largit le r�le du Premier ministre qui devient le chef du gouvernement, issu du parti vainqueur aux �lections l�gislatives, mais celle-ci pr�serve la pr��minence du souverain sur la vie politique.