Le Mouvement de redressement du Front de lib�ration nationale acc�l�re la cadence et passe � une autre �tape : la pr�paration d�un congr�s extraordinaire �dans les plus brefs d�lais� ainsi que la constitution d�un dossier portant recours, au niveau de la justice, quant � la l�gitimit� du 9e congr�s du FLN, tenu en 2009. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - C�est ce qu�annoncent les redresseurs dans un communiqu� rendu public hier � l�issue d�une r�union qui a regroup� les coordinateurs du Mouvement avec la direction centrale, � la villa de Draria qui leur sert de si�ge national. �Les participants ont insist� sur la n�cessit� et l�urgence de prendre toutes les mesures dans les plus brefs d�lais pour r�unir toutes les conditions pour l�organisation d�un congr�s extraordinaire afin de sauver le parti d�une d�b�cle certaine aux prochaines �ch�ances �lectorales.� Le Mouvement se fixe m�me un calendrier pour cela. �Trois semaines seront consacr�es � l�organisation des assembl�es g�n�rales des mouhafadhate dans toutes les wilayas.� Avec comme ordre du jour le congr�s extraordinaire et les futures �ch�ances �lectorales. A la suite de quoi, il sera proc�d� � l�organisation de rencontres r�gionales avec le m�me ordre du jour. Le communiqu� des redresseurs annonce �galement �la finalisation de la constitution du dossier portant recours au niveau de la justice quant � la l�gitimit� du 9e congr�s du parti. Il ne reste plus qu�� fixer la date pour le d�p�t officiel de ce dossier �. C�est dire que les prochains jours seront d�terminants pour l�actuelle direction l�gitime du FLN de Abdelaziz Belkhadem. Un Belkhadem qui se retrouve, paradoxalement, confront� � la m�me situation dans laquelle il avait mis Ali Benflis en 2003 ! La fronde men�e cette fois par Salah Goudjil emprunte quasiment le m�me cheminement que celle des redresseurs de 2003 avec, donc, un recours en bonne et due forme pour faire avorter un congr�s, le 9e, exactement comme Belkhadem avait proc�d� pour rendre caduques les r�solutions du 8e congr�s de mars 2003. Autre similitude, la proximit� d�une �ch�ance �lectorale, cette fois-ci les l�gislatives. A ceci de diff�rent toutefois qu�en 2003, la �fronde� contre Benflis �tait men�e, pilot�e et fortement soutenue par la pr�sidence. L�implication personnelle de Bouteflika �tait telle que toute l�administration, y compris le gouvernement, �tait mobilis�e pour renverser Benflis. Avec, aussi, une insolite et scandaleuse d�cision de justice prise de nuit ! Mais qu�en est-il en 2011 ? Abdelaziz Bouteflika soutient- il Belkhadem ? Laissera-t- faire, au contraire, les �redresseurs � pour n�agir qu�en fonction des rapports de force sur le terrain ? Toute la question est l�. Car il est pour le moins inconcevable d�imaginer une �indiff�rence � de l�actuel locataire d�El Mouradia par rapport � la crise qui secoue le parti dont il est le pr�sident statutaire et non pas �pr�sident d�honneur� comme on veut bien le faire croire. Bouteflika pr�side le FLN depuis 2005 et les statuts du parti lui octroient m�me des pr�rogatives comme celle de convoquer le congr�s ou de pr�sider les sessions du comit� central. Le �comportement� de la justice et du minist�re de l�Int�rieur par rapport au recours des redresseurs fournira un meilleur �clairage sur l�attitude du pouvoir concernant cette affaire atypique qui secoue le parti majoritaire depuis octobre 2010. Cette situation �de ni guerre, ni paix� ne saurait en effet durer plus longtemps avec la tournure prise par les �v�nements et � la veille des �lections. Davantage lorsqu�on ajoute que les redresseurs annoncent, dans leur communiqu� d�hier, que si aucune solution n�est trouv�e entre-temps, ils se pr�senteront aux prochaines �lections avec des listes ind�pendantes. Ce qui, sur le terrain, se traduira par des heurts certains entre les deux ailes du FLN.