Pas moins de 2 171 cas de femmes victimes de violence, dont cinq d�c�d�es, ont �t� d�plor�s en 2010 a d�clar� vendredi un m�decin l�giste lors d�une journ�e de sensibilisation transmise, en direct sur les ondes de la Radio � partir de l�Office des �tablissements des jeunes (ODEJ) de la wilaya de Tiaret. Ce chiffre, effarant � plus d�un titre, a connu une hausse vertigineuse de 86% par rapport � l�ann�e 1993, devait pr�ciser la responsable du service de m�decine l�gale. Aussi, en faisant passer une s�rie de photos �r�elles� illustrant les atrocit�s inou�es dont sont victimes certaines femmes violent�es, la responsable du service de m�decine l�gale voulait, en fait, montrer l�ampleur voire la gravit� de ce fl�au contre lequel tout le monde doit se mobiliser�, a-t-elle soulign�. Les cas les plus cit�s pour la circonstance �taient manifestement celui de cette jeune femme �gorg�e par son mari en pleine rue et devant son enfant ou de celui qui a sauvagement tu� sa m�re, sa fille et sa ni�ce avant de les enterrer. Les illustrations ont laiss� planer un silence assourdissant dans l�auditoire compos� essentiellement de femmes venues nombreuses prendre part au plateau aux c�t�s des sp�cialistes invit�s pour examiner le ph�nom�ne du point de vue religieux, juridique, sociologique et psychologique. La forte pr�sence des repr�sentants locaux du mouvement associatif et de la soci�t� civile a �t� remarquable dans l�enrichissement des d�bats d�autant que certaines adh�rentes ne se sont nullement retenues pour briser le silence et d�noncer les actes de violence qu�elles ont subis aussi bien sur leur lieu de travail qu�au sein de leurs familles ou dans la rue. Ainsi, apr�s toute une matin�e consacr�e aux causes, aux cons�quences, mais surtout aux t�moignages directs ou � travers la radio, l�assistance, qui a accueilli favorablement l�initiative, devait dresser une palette de recommandations dont la n�cessit� d�instaurer des structures d�accueil pour cette frange de femmes, l�intensification de caravanes de sensibilisation, la cr�ation d�une cellule d�accompagnement et de soutien aux femmes violent�es, la r�ouverture de la ligne verte et, enfin, la promulgation d�une loi prot�geant la femme battue et condamnant l�auteur de l�agression.