C�est aujourd�hui, � 19h, que le Festival international du cin�ma d�Alger sera ouvert officiellement. Le film De Gaulle et la bombe, de l�Alg�ro-fran�ais Larbi Benchika, inaugurera cette manifestation qu�h�berge la Cin�math�que d�Alger jusqu�au 5 d�cembre prochain. Cette premi�re projection, suivie d�un d�bat en pr�sence du r�alisateur, donne d�j� une image de ce que seront ces �journ�es du film engag�. Le reste du programme a �t� communiqu� aux journalistes lors de la conf�rence de presse organis�e dimanche dernier � la Cin�math�que. A cette occasion, Mme Zahira Yahi, commissaire du festival, et Ahmed B�djaoui, son pr�sident d�honneur, ont soulign� que �la programmation a ob�i � des crit�res d�excellence�. Ainsi, �le principal crit�re qui a pr�sid� au choix du r�alisateur invit� est la qualit�. Nous avons donc �t� s�lectifs tout en donnant le sens d�engagement � l�engagement tout court. Cela signifie d�fendre des id�es, des principes, une �thique... dans n�importe quel domaine et pas seulement politique�. Les films projet�s, qu�ils soient des longs ou des courts m�trages, englobent par cons�quent une th�matique vari�e et d�une br�lante actualit� (probl�mes humains, environnement, protection de l�enfance, crise du capitalisme ultra-lib�ral...). En ces temps de crises multiformes, de conflits et d�incertitudes, il y a une tendance universelle � revenir aux valeurs humaines, � l�amour de l�autre... A ce titre, les organisateurs rappellent que les films au programme participent de ce �combat en faveur d�un mieux-�tre, dans tous les domaines�. En tout, 18 films seront projet�s (dont 10 courts m�trages), avec des s�ances � 15h, 17h et 19h quotidiennement. Par ailleurs, chaque r�alisateur pr�sent sera mis d�abord en contact avec la presse � partir de 11h (la premi�re rencontre est pr�vue avec Larbi Benchika, aujourd�hui). Parmi les longs m�trages au programme, les films Commandante et Persona non grata d�Oliver Stone. Le c�l�bre cin�aste am�ricain ne sera pas pr�sent en raison d�un agenda charg�, mais il est quand m�me venu � Alger en pr�vision du festival. Autre absent de marque, Rachid Bouchareb qui pr�pare un film en pr�vision de la Biennale de Berlin. Ce sera d�ailleurs Poussi�re de vie, un film o� Rachid Bouchareb d�fend les enfants du Vietnam, qui est programm� pour la cl�ture officielle de ces journ�es, le 5 d�cembre � 19h. Mais il y aura aussi South of the border. Quant aux r�alisateurs qui honoreront de leur pr�sence le festival et pr�senteront leur film, on peut citer le cin�aste belge Pierre Yves Vanderweed pour Territoire perdu, la grosse pointure du cin�ma noir am�ricain, en l�occurrence Charles Burnett, auteur de Namibia, ou encore Philippe Diaz avec La fin de la pauvret� et Jacques Sarasin qui pr�sente Ecuador. �Nous avons m�me �t� � deux doigts d�avoir le dernier film de Jean-Luc Goldard. Ce sera peut-�tre pour l�ann�e prochaine�, confie Ahmed Bedjaoui. Et celui-ci d�insister sur �la qualit� extraordinaire des deux focus sur le cin�ma palestinien �. Les courts m�trages qui composent chacun des focus ont �t� r�alis�s par des Palestiniennes. Elles �voquent notamment la double oppression que subit la femme palestinienne, � la fois victime de l�occupant isra�lien et des hommes (les siens). Sur ce dernier point, il y aura �galement un d�bat avec l�une des r�alisatrices. Pour les organisateurs, l'objectif de ce festival d�di� au film engag� c�est avant tout de favoriser des �changes, de redonner � la Cin�math�que sa vocation de lieu de rencontres et de d�couvertes. Pr�cis�ment, il s�agit bien ici d�un cin�ma d�excellence qui peut l�aider � renouer avec ses traditions. Bien s�r, �ce ne sont l� que des journ�es, sans pr�tention aucune, organis�es aux fins de roder la formule�, rappellent les organisateurs. �Un tel festival, fort modeste au demeurant, ne pr�tend ni au luxe ni aux paillettes. Tous ceux qui nous ont aid�s travaillent d�ailleurs � titre de b�n�voles et nous les en remercions. Quant aux participants, il sont uniquement pr�sents � titre individuel, et non pas des pays�, souligne Ahmed Bedjaoui. L�id�e elle-m�me d�initier un festival du film engag� ayant germ� en 2009, � l�occasion du Panaf, le projet a fait son chemin depuis. D�sormais, il faut penser � roder la formule, ne plus se contenter de faire avec les moyens du bord, comme cette ann�e. Aussi, le commissariat du festival envisage l�organisation d�une manifestation cin�matographique d�une autre dimension en 2012, c�est-�-dire un v�ritable festival international. Et l�, une grande part sera notamment accord�e aux films alg�riens, la c�l�bration du cinquantenaire de l�Ind�pendance promettant une belle cuv�e.