La campagne contre les violences faites aux femmes, qui s��talera jusqu�au 10 d�cembre � Oran, n�est pas encore �t� tr�s visible, malgr� l�implication de nombreuses associations au niveau local. Un programme initial a pr�vu des actions de sensibilisation dans les �tablissements scolaires et les cit�s universitaires, et il semblerait que l�aspect tabou et la difficult� de t�moigner � visage d�couvert p�sent sur les victimes mais �galement sur les actions pr�vues dans le cadre de cette campagne. Ainsi, l�un des volets de cette violence peu �voqu�e et d�nonc�e est celui du harc�lement sexuel dont sont victimes les �tudiantes. Ici, il est encore deux fois plus difficile de quantifier cette situation faite aux �tudiantes qu�elles �portent ou non le hidjab�. Un universitaire syndicaliste a d�clar� avoir �t� inform� personnellement et de mani�re informelle d�une dizaine de cas ces cinq derni�res ann�es rien qu�au niveau d�un seul centre universitaire d�Oran. �La r�alit� est bien plus grave que cela, les �tudiantes victimes sont bien plus nombreuses�, a-t-il d�clar�, ajoutant que, tr�s souvent, le harc�lement est le fait d�un enseignant, d�un responsable de d�partement ou encore d�un encadreur. Dans ce contexte, un groupe d��tudiants et d��tudiantes, qui ont mont� une association en attente d�un agr�ment, veulent organiser une journ�e d�action et de sensibilisation exclusivement sur cette question. Des d�pliants, des affiches et l�apport d�enseignants pour les aider dans leur d�marche sont pr�vus � cet effet. �Il s�agit d�aider les �tudiantes, leur montrer qu�elles n�ont pas � subir ces harc�lements et qu�elles doivent r�agir en d�posant plainte, le silence doit �tre bris�, nous explique un �tudiant de 5e ann�e � l� USTO. Gageons qu�entre �tudiants et �tudiantes, le message sera mieux v�hicul� et les �tudiantes victimes de harc�lement sexuel arriveront � se d�barrasser du voile de coupable que l�on arrive syst�matiquement � leur faire porter lorsqu�elles osent parler. Le poids de la soci�t� et des tabous est si fort que bien souvent, des �tudiantes victimes n�ont que les r�seaux sociaux, qui leur assurent l�anonymat, pour crier leur douleur et l�injustice qu�elles subissent quotidiennement.