L'entra�neur du Real Madrid Jos� Mourinho n'abdique pas : il esp�re toujours rafler la Liga et la Ligue des champions en d�pit du nouveau coup d'arr�t qu'a signifi� pour lui le dernier clasico, remport� 3-1 par le FC Barcelone le 10 d�cembre � Santiago Bernabeu. Avec cette nouvelle d�faite face aux Catalans, le bilan de Mourinho contre les Blaugrana depuis 2009 et son arriv�e aux commandes de la Maison Blanche s'est encore alourdi : une victoire, trois nuls, quatre d�faites. En un mot comme en cent : The Special One, pourtant vainqueur de deux Ligues des champions avec Porto et l'Inter, n'y arrive pas contre ce Bar�a. Le pire de cette s�rie noire reste �videmment le fameux 5-0 de novembre 2010 au Camp Nou, premi�re confrontation qui aura durablement marqu� Mourinho. De cette d�b�cle, le Portugais avait tir� quelques conclusions radicales : en demi-finales de la Ligue des champions 2011, comme en finale de la Coupe du Roi, il avait pari�, face au Bar�a, sur un jeu de destruction, qui aura globalement �t� un �chec. Car si les Blancs ont remport� la Coupe (1-0 apr�s prolongation en finale) au prix d'un match plus que rugueux, la m�me m�thode leur aura valu l'exclusion d'un Pepe tueur � gages en demi-finales de la C1 (2-0, 1-1 pour le Bar�a). Sans brutalit� Lors du clasico de cette saison, l'attitude des Merengue a toutefois �volu� positivement : agressifs mais sans brutalit�, les Madril�nes ont cru un instant �tre parvenus � leurs fins. Mais c'�tait sans compter sur la capacit� de r�action des Catalans, bien meilleurs en seconde p�riode. Encore rat� pour Mourinho. L'entra�neur portugais, qu'on avait connu tr�s venimeux apr�s son �limination en demi-finales de C1 la saison derni�re, a m�me r�agi tr�s calmement cette fois-ci. Pas d'accusations de complot envers sa personne et encore moins de doigt dans l'�il de l'entra�neur adjoint du Bar�a Tito Vilanova, comme lors de la Supercoupe d'Espagne cet �t�. �Sans vouloir leur enlever du m�rite, la victoire du Bar�a est en partie due � la chance�, a simplement analys� Mourinho. Avant d'ajouter : �Il n'y a pas le moindre sentiment d'inf�riorit� face au Bar�a chez nous.� En d�pit d'une s�rie assez d�courageante, le Portugais est donc loin d'avoir rendu les armes. �Mou� ne rend pas les armes Car �Mou� se raccroche � quelques enseignements positifs entrevus dans ce clasico : les difficult�s des Blaugrana � d�velopper leur jeu en premi�re p�riode et les nombreuses occasions obtenues � mais g�ch�es � par ses hommes. Surtout, Mourinho ne perd pas de vue l'excellente s�rie de ses joueurs avant ce coup d'arr�t : 15 victoires d'affil�e, soit aussi bien qu'en 1961, � l'�poque de l'entra�neur Miguel Munoz. �Je n'�changerais notre situation pour rien au monde, a ainsi clam� lundi The Special One. Si nous remportons notre match en retard sur le Bar�a, nous serons leaders en solitaire.� Le Real et le Bar�a comptent actuellement 37 points chacun. Et le Real, s'il continue de perdre moins de points en cours de route que le Bar�a (11 avant la tr�ve contre 8 pour les Blancs), pourrait r�ussir � �tre champion en ayant flanch� une fois contre les Blaugrana. �Si le monde est en train de s'�crouler, ce n'est en tout cas pas chez nous�, tonnait r�cemment un Mourinho volontariste. Si 2011 fut l'ann�e de la crise, le Portugais refuse de laisser s'installer la sinistrose au Real Madrid.