Encore une crise de carburant qui intervient en plein hiver, mettant � rude �preuve les automobilistes qui ne comprennent plus rien � cette situation qui paralyse un pan important de l��conomie locale. Cette fois, ci, ce sont les jeunes transporteurs qui ont b�n�fici� de l�aide de l�Ansej qui montent au cr�neau et menacent de sortir dans la rue pour d�noncer le diktat des hallabas lesquels sont les premiers servis. En fait, ces trafiquants passent leur temps � surveiller les camions-citerne de Naftal, car ils n�ont rien � perdre en passant leur temps devant les stations-services. Pendant le dernier week-end, plus du tiers du parc roulant �tait immobilis�, pas une goute d�essence sur tout le territoire de la wilaya. M�me les stations-services des petites localit�s n��chappent pas � cette razzia. Pour leur part, les jeunes qui ont acquis du mat�riel aupr�s des structures de l�Ansej et de la CNAC tirent la sonnette d�alarme. Ils ne peuvent activer dans le secteur du transport dans une wilaya o� le trafic de carburant se fait au vu et au su de tout le monde. Le jeune Rachid nous a dit : �J�ai attendu plus de deux ans pour avoir ma camionnette et maintenant je ne peux plus travailler normalement. Tous les deux jours, je dois me lever � quatre du matin pour esp�rer faire le plein. A ce train-l�, personne ne pourra rembourser les pr�ts consentis par les banques.� En effet, on a du mal � croire � ce qui se passe � longueur de journ�e. Ce sont les camions des hallabas qui assi�gent les pompes d�essence et cela ne semble inqui�ter personne. Avec l�ouverture de l�autoroute Tlemcen- Maghnia, le trafic du carburant a pris d�autre proportions. Autre chose qui peut para�tre tout de m�me bizarre, et pour cause. Dans les bilans donn�s par les diff�rents services de s�curit�, la saisie de carburant ne figure pas parmi les autres marchandises r�cup�r�es lors des barrages. La semaine derni�re, un drame a �t� �vit� de justesse au niveau d�une station-service � Imama, dans la commune de Mansourah. Les hallabas avaient tout simplement bloqu� la route, obligeant les automobilistes � faire un long d�tour pour entrer en ville. Le mari d�une femme enceinte qui devait �tre �vacu�e aux urgences se souviendra longtemps du cauchemar qu�il a v�cu. Mais enfin, de qui se moque-t-on dans la capitale de la culture islamique ?