Le �Quatuor pour la fin du temps� compos� en 1941 par Olivier Messiaen, prisonnier dans un camp nazi en Sil�sie, a �t� jou� samedi soir au Mus�e national d�art moderne et contemporain d�Alger (Mama). �Nous sommes tr�s heureux de jouer cette �uvre de Messiaen dans ce magnifique espace qui ne ressemble en rien au stalag o� il a �t� compos�, a d�clar� Daniel Paloyan, un des musiciens (clarinette) du Quatuor d�Aix-en- Provence. Constitu� aussi de Sophie Baduel au violon, Fran�ois Baduel ('violoncelle) et d�Olivier Lechardeur (piano), le Quatuor d�Aix- En-Provence, s�est produit � Alger dans le cadre des �Figures sonores, cycle de concerts du XXe si�cle�, organis� en partenariat avec l�association fran�aise Ecume de la ville de Marseille, dans le cadre du 3e Festival international d�art contemporain. La premi�re partie du concert est un hommage � Solhi Al-Wadi et � Dimitri Chostakovitch, compositeur que le musicien irakien admirait beaucoup. L�orchestre a admirablement interpr�t� le �Trio pour piano, violon et violoncelle�, une �uvre qui se distingue par �la ma�trise de la structure et du d�veloppement du th�me principal qui se m�lange harmonieusement aux prouesses techniques auxquelles doivent faire face les musiciens�, tel que soulign�, � juste titre, dans le catalogue de la soir�e. La musique est sublimissime ! A la deuxi�me partie du concert, Daniel Paloyan rejoint les trois autres musiciens. Le Quatuor pour la fin du temps est une �uvre en huit mouvements inspir�e d�une citation de l��Apocalypse � de Saint Jean. Messiaen l�avait compos� pour pouvoir �tre ex�cut�e par les seuls musiciens du Stalag VIII, � G�rlitz, sur les quelques instruments d�labr�s disponibles dans le camp. Elle y fut pr�sent�e pour la premi�re fois le 15 janvier 1941 par �tienne Pasquier au violoncelle, Jean le Boulaire au violon, Henri Akoka � la clarinette et Olivier Messiaen au piano. L�id�al de ce grand compositeur fran�ais du XXe si�cle est de composer de la musique, comme la nature, le chant des oiseaux, sans aucune intervention humaine. La musique est aussi un message et un langage universel que le public de diff�rentes nationalit�s pr�sents samedi soir au Mama a admirablement compris et appr�ci�.