A ce jour le MNL, le Mouvement des nationalistes libres, en tant que nouveau parti politique, n�a pas pu encore d�crocher le visa d�Ould Kablia, le ministre de l�Int�rieur. Cependant, en tant que mouvement, il est autoris� � organiser et animer des rassemblements sur le territoire national, se faire conna�tre, sensibiliser, mobiliser �un �lectorat qui serait favorable � cr�er un changement du syst�me de gouvernance, un syst�me qui ne fait que se succ�der � lui-m�me depuis l�ind�pendance�, selon Abdelaziz Ghermoul qui pr�side ce mouvement. Prenant la parole devant une assistance clairsem�e � la salle de cin�ma Doui dans la matin�e de samedi, il demandera aux pr�sents de prendre l�exemple de la ville de A�n Defla elle-m�me, qu�il qualifie de chef-lieu d�une �wilaya riche mais en m�me temps pauvre et o� les habitants n�ont pas encore ressenti le go�t de l�ind�pendance ni de ses bienfaits�. Le MNL dresse un constat tr�s amer de la situation qui pr�vaut depuis des ann�es dans le pays �l��ducation, la sant�, une justice pour r�primer les pauvres, des finances d�structur�es, tous les secteurs ne font que r�gresser et c�est nous tous et nos enfants qui en p�tissons, � ceci il faut rappeler que 400 000 cadres marginalis�s, dont l�Alg�rie avait tant besoin, ont fui le pays�. Evoquant les derni�res revalorisations des salaires et des pensions, il dira que �le Smig ne suffit m�me pas � payer le pain et le lait d�une famille ordinaire�. Et d�ajouter � ce sujet que �c�est une pratique qui fait date puisqu�elle se fait � la veille de chaque �ch�ance �lectorale�. Il pointe du doigt les gouvernants et ceux qui l�gif�rent : �Comment des gens illettr�s, arriv�s au moyen de leur �chkara�, puissent-ils pr�sider aux destin�es d�un pays comme l�Alg�rie, l�Alg�rie qui n�est pas un Etat mais un continent ?� Il prend � t�moin le constat fait par le pr�sident de la R�publique qui �lui-m�me reconna�t que l��chec des programmes de d�veloppement est imputable aux �lus, des �lus qui ont coup� les ponts avec le peuple et qui ne se soucient que du comment voler, dilapider, profiter, asseoir leurs fortunes sur le dos du peuple�. Et d�ajouter toujours en fustigeant d�put�s et s�nateurs : �Ils sont pr�ts � payer le prix fort pour se faire r��lire et b�n�ficier de l�immunit� parce que beaucoup ont peur d�avoir � rendre compte.� Il cite le cas de ce d�put� qui, � S�tif, se prom�ne avec le sceau du parti, contacte les riches et leur d�livre � coups de centaines de millions des attestations qui leur assureraient la position de t�tes de listes pour les prochaines �ch�ances �lectorales. D�criant d�put�s, s�nateurs et �lus locaux, il va jusqu'� dire qu��ils �taient 16 000 � voter contre l�ind�pendance du pays, ce sont ceux-l� qui continuent depuis 1962 � nous gouverner�. �voquant la formation qu�il pr�side, des hommes qui l�ont fond�e, de ses objectifs, Abdelaziz Ghermoul dira : �Nous n�avons jamais adh�r� � d�autres partis.� Et de tirer la sonnette d�alarme : �La situation est grave et elle ne se r�glera ni avec la violence ni avec la r�pression mais pacifiquement, par le choix d�autres hommes, int�gres et nationalistes.� Parlant de l�av�nement du changement du syst�me de gouvernance, il dira que �ce changement ne peut venir que par la mobilisation des hommes qui portent l�Alg�rie dans leur c�ur et non par le d�sint�ressement de la chose publique, de la d�mission�. Les autres formations politiques ont-elles aussi �t� mises � l�index ? L�orateur fait un r�quisitoire des plus s�v�res : �Ces mouvements de redressement qu�on voit pousser �� et l�, m�me dans les partis de l�Alliance, ne sont que des sc�narios, ce sont des mutants, des serpents qui op�rent leur mue, mais ce sont toujours les m�mes et qui s�affirment comme �tant des hommes neufs.� Pour ce qui est des agr�ments qui auraient �t� octroy�s � certaines nouvelles formations politiques, Ghermoul est cat�gorique : �Chacune de ces formation n�a � ce jour re�u aucun visa officiel, et les annonces faites ici et l� ne sont que des battages m�diatiques.� En guise de conclusion, l�orateur tire la sonnette d�alarme encore une fois : �Le changement doit intervenir maintenant ou jamais.� A la question de savoir quel �tait le parti le plus puissant en Alg�rie, un membre de l�assistance dira haut et fort : �C�est le wali... tout passe par lui.�