Par Kader Bakou L'école finlandaise est considérée comme un modèle, tant au niveau de l'efficacité de son système (le taux élevé de réussite) que de l'équité (l'égalité des chances). Les enquêtes internationales menées dans le cadre du Pisa confirment les bons résultats de l'enseignement en Finlande. Les raisons de ce succès ne proviennent pas d'éléments quantitatifs au niveau des dépenses ou de la durée de la scolarisation. Ainsi, le budget consacré à l'éducation n'est pas plus élevé en Finlande qu'en Belgique, par exemple, et le nombre total d'heures d'instruction est moindre par rapport à d'autres pays d'Europe. Qu'est-ce qui distingue l'école finlandaise ? Tout d'abord, c'est une école sans redoublement (donc sans notes et sans stress). Ainsi, l'élève qui connaît des difficultés n'est pas en situation d'échec et il faut simplement lui accorder plus de temps pour acquérir des connaissances. En Finlande, les élèves suivent un long tronc commun entre 7 et 16 ans. Les plus faibles continuent à étudier avec ceux de niveaux moyen et élevé, sans crainte de redoublement ou de relégation vers des filières spéciales pour les élèves «à l'esprit plus pratique». Les activités manuelles et pratiques sont considérées au même niveau que les cours plus intellectuels. Les établissements scolaires finlandais se ressemblent et sont constitués de manière homogène (donc pas d'inégalités ou d'élitisme). En Finlande, les enseignants sont formés durant au moins 5 ans à l'université et suivent une année de stage dans une école d'application. Ils sont, en outre, formés pour déceler les difficultés des élèves afin d'y remédier à temps. Le système éducatif finlandais est le système le plus égalitaire, avec le plus petit écart entre les pires et les meilleurs élèves, des 65 pays participant aux tests Pisa (la France est la championne des inégalités). La Finlande, un modèle pour nous ? K. B.