La promesse de gel des listes de b�n�ficiaires de logements n�a pas �t� pour faire baisser la tension � Laghouat o� les arrestations op�r�es parmi les jeunes ont attis� davantage le sentiment de hogra, d�j� trop fort chez les manifestants qui criaient � qui voulait bien leur pr�ter attention que leur soul�vement est pacifique. M. Kebci � Alger (Le Soir) - Loin de s�estomper, la protestation citoyenne qui a �branl� la ville de Laghouat depuis maintenant sept jours s�est poursuivie hier. Avec, cette fois-ci, des �chauffour�es plus muscl�es que celles des jours pr�c�dents. La raison est que les forces de l�ordre ont proc�d� � des arrestations massives parmi les jeunes. Alors que des membres de la section locale de la Ligue alg�rienne de d�fense des droits de l�homme, alert�s par les parents des jeunes interpell�s, se sont aussit�t rendus au commissariat, des centaines de jeunes ont pris possession de la place publique attenant � la grande poste de la ville, exigeant la lib�ration inconditionnelle de leurs camarades. Et c�est l�in�vitable face-�-face avec les forces de l�ordre d�p�ch�es en nombre sur les lieux. Et au moment o� nous r�digeons ces lignes, et quoique la tension ait baiss�, il n�en demeure pas moins qu�elle demeurait tant les jeunes se disent, selon Yacine Zaid, membre de la section locale de la Ligue alg�rienne de d�fense des droits de l�homme, joint en fin de journ�e, d�termin�s � obtenir la lib�ration sans conditions de leurs amis tout en ne perdant pas de vue le principal �l�ment d�clencheur de ce soul�vement, � savoir l�annulation pure et simple des listes des b�n�ficiaires d�une centaine de logements, entach�es, selon eux, de nombres irr�gularit�s. Les autorit�s locales parlent du gel de ces fameuses listes de la discorde, ce qui est loin d��tre du go�t des jeunes manifestants qui exigent, outre leur annulation, une commission d�enqu�te � m�me de faire la lumi�re sur cette affaire. Ouargla renoue avec le calme Et dans la wilaya limitrophe de Ouargla, la situation tend � s�arranger et ce, apr�s la promesse de la Direction r�gionale de l�emploi de mettre � la disposition des jeunes ch�meurs pas moins de 88 postes. Ce qui a eu, il est vrai, pour effet de baisser la tension quoique la m�fiance demeure quant aux modalit�s d�attribution de ces emplois quand on sait, affirme Tahar Bellabas, coordinateur national du Comit� national pour la d�fense des droits des ch�meurs (CNDDC), que les passe-droits, � ce niveau, ont toujours �t� � l�origine des manifestations et autres �meutes ayant �maill� la r�gion ces derni�res ann�es. Ceci pour dire, explique encore notre interlocuteur, que ce n�est pas le ch�mage en lui-m�me qui irrite les jeunes d�s�uvr�s, pas plus la mani�re avec laquelle les emplois sont attribu�s. Cela dit, et comme pr�vu, ils �taient des centaines de jeunes � observer, hier matin, deux sit-in simultan�s, l�un devant la Direction r�gionale de l�emploi et l�autre devant l�Agence locale de l�emploi pour crier la hogra dont ils se disent �tre victimes dans le processus d�embauche.