Le Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) se rappelle au bon souvenir des gouvernants. Dans une déclaration rendue publique hier, le CNDDC a appelé les chômeurs et travailleurs précaires à observer, le 9 octobre prochain, un rassemblement devant la présidence de la République à El Mouradia. Un rassemblement de la «dignité», comme l'a qualifié son porte-parole, Samir Larabi. Le CNDDC considère que les mesures gouvernementales traitant de l'emploi ne sont que de la «poudre aux yeux» et ne répondent aucunement aux «aspirations» des chômeurs et des travailleurs précarisés à un travail décent. Les annonces triomphalistes du gouvernement, notamment celles faisant état de la création d'un million d'emplois depuis le début de l'année, n'agréent pas le CNDDC. Ce dernier constate, a contrario, que les «rangs des chômeurs ne cessent de grossir (…)», ce qui signe, d'après lui, «l'échec cuisant» de la politique publique en matière d'emploi. Dans sa déclaration, le CNDDC a réitéré son soutien aux luttes des chômeurs au niveau national et dénonce le harcèlement policier et judiciaire dont font l'objet ses animateurs dans les régions de Ouargla et Skikda. Rappelons que les revendications principales du CNDDC – créé sous l'égide du syndicat autonome Snapap – se cristallisent autour de l'exigence d'un «travail décent» ; une allocation chômage à hauteur de 50% du SNMG ; l'octroi d'une couverture sociale, ainsi que la suppression du service militaire pour les jeunes de 25 ans et plus et la baisse de la durée du service national à six mois. Le CNDDC demande, par ailleurs, que les comités de chômeurs soient associés à l'élaboration des politiques de l'emploi et au contrôle des offres disponibles.