Le Front des forces socialistes (FFS), qui a boud� deux l�gislatures de suite, semble � pr�sent �prouver le besoin politique de se donner une repr�sentation parlementaire. Sensiblement �volu�, son la�us ne pivote plus autour du fameux leitmotiv stigmatisant les institutions formelles. Il trouve, et c�est tout nouveau, qu�il y a peut-�tre avantage � tirer en participant au prochain scrutin l�gislatif. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Rest� � l��cart de l�enjeu et du d�bat parlementaires durant deux l�gislatures cons�cutives (2002 et 2007), le Front des forces socialistes ne semble pas vouloir s�illustrer � nouveau dans une attitude similaire. En tout cas, contrairement aux fois pass�es o� les mots d�ordre �taient au boycott, la question de la participation ou pas du parti aux prochaines �lections l�gislatives n�a pas �t� tranch�e par une d�cision r�galienne. Depuis vendredi, la position � adopter par rapport � la consultation �lectorale de la mimai prochaine fait d�bat au sein des conseils f�d�raux du parti. Un d�bat dont les termes ont �t� soigneusement pos�s par la commission de strat�gie politique du conseil national du parti, laquelle a �labor� un document dans lequel sont s�ri�s les avantages � tirer d�une participation et les inconv�nients qui pourraient r�sulter d�un boycott. Pour le FFS, donc, le boycott ne pourrait �tre que g�n�rateur d�inconv�nients, alors qu�une inscription � la comp�tition �lectorale pourrait s�av�rer, elle, profitable et avantageuse pour le parti. Avec de pareils tenants, le d�bat en cours au niveau des structures f�d�rales du parti ne fait point myst�re de ses aboutissants. Du moins, ces derniers se laissent ais�ment deviner : faire �merger, au terme de cette consultation de la base militante, l�option de la participation. Une option qu�il restera � la convention nationale du parti, pr�vue pour le 11 f�vrier prochain, de valider. Ce qui, au demeurant, ne constituera nullement une surprise, tant que tout dans l�attitude du FFS laisse transpara�tre une envie de renouer avec le processus l�gislatif, � l��cart duquel il s��tait r�sign� � se tenir depuis 2002. A commencer cette inhabituelle prudence discursive lorsque le sujet se rapporte aux �lections l�gislatives. Le FFS n�a pas fait cas de ses craintes quant � la fraude �lectorale que d�autres partis de l�opposition voient d�j� s�organiser. Et surtout il ne se laisse plus aller � brocarder comme jadis les institutions formelles. Ceci notamment depuis le renvoi du fougueux Karim Tabbou et le rappel au poste de l�ancien premier secr�taire Ali Laskri. D�ailleurs, les analystes les plus perspicaces n�ont pas manqu� de conclure au lien entre le m�nage organique op�r� par le pr�sident du parti, Hocine A�t Ahmed, et la prochaine �ch�ance �lectorale. Aux yeux d�A�t Ahmed, Ali Laskri et son �quipe non seulement r�pondent de profils � m�me de diriger campagne �lectorale mais aussi et surtout ne vivent pas le boycott �lectoral comme un sacerdoce. Cela �tant, la question qui reste pos�e est de savoir d�o� vient que le FFS se red�couvre un int�r�t pour le Parlement. A ce propos, encre et salive ont d�j� coul�.