Le golfe de Annaba renoue ces derniers jours avec les d�parts massifs de jeunes � la recherche de l�eldorado r�v� sur les c�tes nord de la M�diterran�e, au p�ril de leur vie. Ces jeunes prennent g�n�ralement leur d�part de la plage d��chouage de Sidi Salem, dans le golfe de Annaba, qui va de Cap de garde � l�ouest de la ville jusqu�� la plage de Draouche, dans la wilaya d�El Tarf. Si les gardes-c�tes de Annaba ont r�ussi durant le week-end dernier � endiguer les tentatives d��migration clandestine de pr�s d�une cinquantaine de jeunes, dont trois mineurs, ceux qui ont pu atteindre la rive sud de l�Europe, principalement les c�tes sardes, repr�senteraient au moins le double, selon les parents de ces jeunes. Une fois d�barqu�s sur l��le de Sardaigne, ces derniers ont tenu � rassurer leurs proches habitant notamment Annaba mais �galement d�autres villes de l�est voire m�me, pour quelques-uns, du centre et de l�ouest du pays, indique la m�me source. Ces candidats � l�aventure ont pris la mer quelques instants avant minuit dans la nuit du 31 d�cembre 2011 (soir�e de la Saint Sylvestre) dans des barques artisanales avec des moteurs puissants. Ils ont choisi cette date pour �chapper � la surveillance des gardes-c�tes, notamment italiens, dont la vigilance diminue en pareilles occasions festives. L�autre fait inqui�tant que rapporte l�un des amis de cinq jeunes de la cit� Saf Saf de Annaba a trait � leur disparition depuis ces cinq jours. Ils n�ont plus donn� signe de vie depuis pr�s d�une semaine. Seraient-ils, eux aussi, arriv�s sur les plages de l��le italienne sans toutefois pouvoir informer leurs parents. Vivant une grande inqui�tude, ces derniers prient pour que leurs enfants soient sains et saufs. Ils sont en attente du moindre signe qui les d�livrera de cette angoisse permanente. Leur espoir est que leurs enfants aient pu d�riv�s et �tre tra�n�s par les courants vers une plage de Tunisie, comme ce fut le cas il y a plus d�une ann�e o� l�embarcation dans laquelle �tait entass�e plus d�une vingtaine de jeunes Alg�riens a �t� rejet�e par la mer en furie sur les c�tes de Bizerte. Jet�s en prison sans m�nagement par la s�curit� de ce pays, gouvern� encore � l��poque par Ben Ali, ils n�ont d� leur lib�ration qu�aux tractations des autorit�s alg�riennes et le va-et-vient entre Annaba et Tunis de leurs parents. Les sbires de Ben Ali ont consenti finalement � les lib�rer mais au poste de Sakiet Sidi Youcef, frontalier de celui de Heddada, dans la wilaya de Souk-Ahras, � plus de 130 kilom�tres de Annaba leur ville d�origine. Dans l�hypoth�se de l��chouage sur une plage tunisienne des cinq jeunes disparus r�cemment, leurs proches sont confiants quant � leur retour, et ce, � la faveur du changement de r�gime dans ce pays ayant v�cu des d�cennies durant, dans une grande peur du gendarme.