Depuis hier, � Oran, la seconde loi sur la recherche scientifique et le d�veloppement technologique, qui doit prendre fin cette ann�e, est pass�e au scanner, avec en ligne de mire la prochaine loi dont l�objectif est la mobilisation et la mobilit� de l��l�ment humain. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Un conclave au cours duquel il est question pour les participants de faire le diagnostic le plus objectif possible de cette seconde loi (2008-2012) qui vient apr�s celle de 1998-2002, lois, qui, selon Abdelhafid Aourag, directeur de la recherche scientifique au minist�re de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique, n�ont pas atteint les objectifs assign�s. Invit�, hier matin de la r�daction de la Cha�ne III de la Radio nationale, Abdelhafid Aourag a affirm� que si les deux premi�res lois n�ont fait que reprendre la probl�matique de la recherche scientifique avec la mobilisation de toute l�infrastructure et des �quipements requis, la troisi�me doit avoir comme vecteur principal la mobilisation de l��l�ment humain avec, comme objectif, sa mobilit� dans les deux sens (universit� et mondes �conomique et industriel). Pr�alable, selon lui, � m�me de garantir la comp�titivit�, l�interactivit� tant recherch�e et la valeur ajout�e escompt�e, et ce, dira-t-il, d�une fa�on p�renne, regrettant, au passage, que, jusqu�ici, les th�ses se fassent � huis clos � l�universit�, sans aucun rapport avec le monde �conomique. Le pays dispose, actuellement, et � la faveur de ces plans dont le second a �t� dot� de 100 milliards de dinars, de pr�s 600 chercheurs pour un million d�habitants, loin de la norme universelle qui est de l�ordre de 1 080 chercheurs pour un million d�habitants. Ceci pour appuyer davantage l�id�e selon laquelle le probl�me r�side dans la mobilisation des ressources humaines et dans les infrastructures. Et comment int�resser ces chercheurs, notamment ceux, nombreux, �tablis sous d�autres cieux ? Par l�instauration d�un climat de confiance, estime Abdelhafid Aourag qui parle, dans ce sens, d�un m�canisme d�int�ressement � leur endroit avec, notamment, un statut de professeur associ� qui leur est accord� en sus d�une prise en charge totale (transport en premi�re classe, h�bergement et restauration). La seule contrepartie exig�e de ces chercheurs, affirme-t-il, est qu�ils pr�sentent un projet structurant pour le pays. Il citera, au passage, quelques projets structurants en cours de concr�tisation : celui de la fabrication de scanners � Mostaganem, un centre de recherche en cancer � Constantine et un autre de fabrication de fibres optiques � S�tif. 200 chercheurs revenus au pays en 2011 Autres fruits de cette strat�gie d�int�ressement, pr�s de 200 chercheurs alg�riens �tablis � l��tranger, affirment A. Aourag, ont renou� avec le pays, dont deux �minences grises, tient-il � pr�ciser puisque ces deux chercheurs, l�un en g�nomique et l�autre en biologie mol�culaire, qui publient leurs travaux dans la revue de r�f�rence Nature, enseignent, depuis seulement cette semaine dans les universit�s de Chlef et de Sa�da. S�r que le processus de mobilit� s�inversera durant les toute prochaines ann�es, il insistera sur le fait que la situation socio�conomique du chercheur dans le pays a �t� nettement am�lior�e avec un environnement similaire � celui qu�il a � l��tranger. Et au responsable de la recherche scientifique au MESRS de positiver la fuite des cerveaux qui saigne le pays de son �minence grise. �Avoir autant de chercheurs alg�riens � l��tranger, c�est avoir autant de capacit�s potentielles qui pourront �tre mises au service de l�Alg�rie. Nous avons mis en place des m�canismes pour permettre � ces chercheurs d�interagir avec leurs coll�gues en Alg�rie�, dira-t-il. Pour Abdelhafid Aourag, le processus d��valuation enclench� par la tutelle touche �galement le volet de la formation qui doit, selon lui, aller dans le m�me sens et accompagner cet objectif d�arrimer l�universit� � l�environnement �conomique. Dans cette perspective, et au vu du diagnostic �tabli ayant fait ressortir les capacit�s du pays dans certaines disciplines �mergentes, notamment la physique, l�informatique, les math�matiques, la chimie, il est projet� la cr�ation, d�s septembre prochain, de p�les d�excellence. Ce qui permettra, selon lui, d�optimiser au maximum les capacit�s de chaque universit� � former dans une discipline bien pr�cise.