Hier, t�t le matin, des dizaines de jeunes de la localit� de Kalous, situ�e pr�s de la RN5, � une dizaine de kilom�tres au sud du chef-lieu de la commune d�Aomar, et � 20 kilom�tres au nord-ouest de Bouira, ont proc�d� � la fermeture de la RN5 � plusieurs endroits � l�aide de troncs d�arbres, barres de fer et autres pneus auxquels ils ont mis le feu, pour protester contre la lenteur du programme RHP lanc� depuis 2000. D�apr�s les repr�sentants des jeunes que nous avons rencontr�s sur place, la localit� de Kalous est une sorte de cit� de regroupement datant de l��re coloniale. En 2000, le site a �t� class� parmi les neuf sites RHP qui devaient b�n�ficier de l�aide de la Banque mondiale. Durant le recensement de 2001, quelque 163 familles ont �t� recens�es. De fait, un programme de r�alisation de 163 logements en semi-fini fut lanc�. Malheureusement, des probl�mes avaient surgi en cours de route, dont entre autres le probl�me d�assiettes de terrains. A l��poque, il fut d�cid� de r�aliser des logements � mesure que des recasements se faisaient pour d�molir et d�gager des assiettes de terrains. Mais au fil des ans, des familles se sont vu multiplier avec le mariage de leurs prog�nitures et la multiplication de leur nombre, avaient refus� de quitter les lieux exigeant plus d�un logement. Cette situation a cr�� un blocage qui s�est �ternis� et l�agence fonci�re n�a pu r�aliser que 64 logements. �La suite du programme fut confi�e � l�OPGI�, comme nous l�a signal� le directeur de wilaya de l�agence fonci�re, Mansouri Ali, que nous avons joint par t�l�phone. Hier, lors de leur protestation, les jeunes exigeaient la poursuite du programme ou une autre solution qui puisse mettre fin � leur calvaire qui dure depuis l�Ind�pendance. �Nous vivons dans des conditions lamentables mais les responsables ne semblent pas s�offusquer outre mesure�, dira un habitant rencontr� sur les lieux. Pour Boudis Rachid, un �lu de l�APC d�Aomar qui habite dans cette cit� de regroupement, �la solution r�siderait aujourd�hui dans la construction d�un programme de logements sociaux propres � la cit� et sur les lieux�. Sinon, la formule adopt�e jusqu�� pr�sent et qui constate en la construction d�un logement semi-fini et son octroi aux familles contre une somme de 190 000 DA, a largement donn� ses limites puisque ces familles n'ont plus de ressources pour achever leurs constructions. �Pour preuve, nous dira-t-il, les 20 derniers logements, attribu�s il y a de cela plus de 8 mois, sont toujours en l��tat puisque les familles b�n�ficiaires n�ont plus de quoi les achever. � En attendant, la cit� de regroupement qui date de l��re coloniale est toujours l� comme une plaie b�ante qui viendra rappeler � chaque minute combien nos responsables, � l��chelle de la wilaya, ont failli.